Le commentaire Un secteur à fort potentiel

Le Salon international des technologies de l'information et de la communication s'ouvre aujourd'hui au Palais de la culture. Une opportunité pour les visiteurs de connaître les nouveaux produits et services TIC, et pour les professionnels de mesurer l'évolution du marché, les progrès technologiques et d'échanger leur expérience.
Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par les hésitations des pouvoirs publics à lancer la téléphonie mobile de troisième génération (3G), à dénouer le contentieux avec Djezzy et à accélérer l'accès du large public à l'Internet à haut débit (ADSL). Pourtant, le secteur est l'une des branches de l'économie à fort potentiel de croissance. Pour un expert international, le secteur des TIC en Algérie présente des perspectives très prometteuses. Il pourrait générer à moyen terme au moins 2% supplémentaire de la richesse nationale (PIB). Une branche , en somme, stratégique qui constitue l'avenir du pays. Car on voit mal un développement durable de l'Algérie sans un secteur des TIC performant. En dépit de cet argument en béton, le secteur des TIC accuse un retard important par rapport à ses pays voisins Maroc et Tunisie. Ses services sont limités. L'infrastructure reste à développer. Lenteurs dans les connexions à Internet, situation de monopole qui complique l'amélioration de la qualité de service et la multiplication des intervenants privés, faibles progrès dans l'accès de la majorité des citoyens à Internet, dont les indices sont l'échec de l'opération Ousratic et le retard accusé dans le programme e-2013 ; autant de freins à l'origine du mécontentement des usagers. En un mot, une fracture numérique qui est loin d'être résorbée en Algérie.Espérons toutefois qu'à la faveur de la nomination d'un nouveau chef de l'Exécutif, les pouvoirs publics mettront les bouchées doubles pour rattaper ces retards et offrir une meilleure visibilité à moyen terme aux opérateurs du secteur.
K. R.