Algérie

Le Commencement de la fin... (II)



Le Commencement de la fin... (II)
«Un pays dont les forces armées ne peuvent survivre qu'en se battant avec l'énergie du désespoir est dit "mortel" pour l'envahisseur.» Sun Tzu ? XI-10-225 Est-ce le commencement de la fin 'Le piège a parfaitement fonctionné. Les nouveaux matériels (véhicules blindés ou véhicules légers équipés de canons à tir rapide), munitions et provisions (10 000 mercenaires à nourrir quotidiennement...), entreposés pendant la trêve dans des dépôts et centres de regroupement, dans la province d'Alep, ont été pulvérisés par les bombardements de l'aviation russe et syrienne. Y compris les postes de commandement et de communication. Tous les convois vers Alep ont été écrasés sous les bombes, ou réduits à l'état de ferraille (certains par d'audacieuses actions de commandos syriens sur les arrières de l'ennemi).Tous les accès, d'entrée ou de sortie, sur Alep sont verrouillés par l'armée arabe syrienne. La colonne vertébrale des milices de la CPO est brisée : matériellement et psychologiquement. L'opération «dératisation» des quartiers infestés par les terroristes a commencé, implacablement. Même la nuit, les miliciens ne peuvent dormir. L'armée arabe syrienne déployant ses tireurs d'élite, au matériel sophistiqué (ils dorment à l'arrière durant la journée) avec appareils de visée nocturne, prenant le relais des combattants de jour : 24h/24 -7j/7... Les égorgeurs de l'Otan sont «échec et mat».A Genève, face à la Russie, la CPO est en panique. Son représentant, Kerry, dans ses petits souliers... Préoccupé moins par le sort de la piétaille qui lui sert de chair à canon que pour sauver les officiers des forces spéciales des membres de l'Otan pris au piège dans Alep. N'ayant plus de «réserve immédiate», elle jette dans la bataille les miliciens les mieux équipés, encadrés et expérimentés proches d'Alep, positionnés sur la frontière turque, notamment à Jarablus et ses environs.D'où ce montage, dans un mouvement tactique dit du «roque» pour rester dans la métaphore du jeu d'échecs, avec les Turcs. Chassant, sans combat, les milices de Daesh de Jarablus et ses environs, pour y substituer des recrues en cours de formation en Turquie sous le label ASL (Armée syrienne libre...). Les Turcs en profitant pour limiter les ambitions territoriales kurdes en Syrie, pour ne pas faire tache d'huile sur son propre territoire.Trois points à retenir de l'évolution en coursLes contingents de Daesh se font laminer à l'approche d'Alep. C'est donc peine perdue pour la CPO qui ne peut faire basculer le rapport de force : «game over»... Comme dans toute bonne négociation, Russes et Iraniens actuellement les meilleurs diplomates connaissent et appliquent ce principe, il convient de «sauver la face» de l'adversaire pour mieux l'apaiser. En laissant, plus particulièrement, les conseillers de l'Otan (dont des Français) être discrètement exfiltrés.Les Turcs ne vont pas bouger de la zone frontalière, et, inéluctablement, retourneront dans leurs casernes. Le moindre de leurs mouvements, en direction d'Alep, serait la porte ouverte à un élargissement d'une ampleur considérable du conflit : en 48h ils se retrouveraient face à des régiments d'élite des forces iraniennes. L'Iran sait que si la Syrie s'effondre, ce sera son tour prochain d'être attaqué...Suite et fin ...Le processus de résolution du chaos, instauré en Syrie par les Occidentaux, est en marche. Il connaîtra probablement d'autres soubresauts, mais il est irréversible. Trois vecteurs en sont porteurs :Accélération de l'émergence d'un monde multipolaireUne certitude : le monde multipolaire, souhaité par tous les pays de la planète, émerge progressivement, trop lentement peut-être, mais avec force. La mainmise des Occidentaux sur le Moyen-Orient, son pillage des ressources énergétiques de la région, le niveau hallucinant de violences qu'ils lui infligent dans la bonne conscience hypocrite de l'instauration de la «démocratie et des droits de l'Homme», ne sont plus tolérables.C'est inadmissible. Et, tout sera fait pour y mettre un terme. Certes, les Occidentaux vont s'efforcer, s'acharner, pour prolonger le chaos en Syrie, même s'ils savent qu'ils n'ont plus la maîtrise de la situation comme, encore pour quelque temps, en Libye, en Afghanistan ou en Somalie. Apparemment, l'oligarchie militaro-industrielle des USA ne se souvient pas du Vietnam, et de la pathétique fuite des forces d'occupation américaines avec leurs collabos, lors de la chute de Saigon, le 30 avril 1975.Si Hillary Clinton devient président des USA, il est à prévoir une montée en tension paroxystique. La Syrie et ses alliés s'y préparent . «Les hurlements du vent ne font pas trembler la montagne», disent nos amis chinois. Signe fort : la Chine vient de signer des accords de coopération avec les forces armées syriennes.Dans un premier temps, pour contribuer à la formation et l'équipement, compte tenu de l'urgence et l'immensité des besoins, dans le domaine médical et des soins spécialisés pour les dizaines de milliers de blessés, handicapés et traumatisés. Notre presse de la propagande s'en étrangle de dépit ridicule («...l'armée pro-Assad...»).Naufrage du fanatisme néocolonialHors les frontières de leurs propres pays, les Occidentaux se croient exonérés des règles du droit international (même embryonnaire), de la justice et de l'éthique. Ce culte de l'irresponsabilité et de la sauvagerie bien pensante trouve inexorablement ses limites. Même si, actuellement, les nomenklaturas en Occident, corsetées dans leur «habitus» raciste, n'en acceptent pas l'évidence.Le Moyen-Orient vit ce que des pays comme la Chine ont subi pendant des décennies : un climat de guerre civile artificiellement entretenu par les «grandes puissances» du moment, avec leurs «seigneurs de la guerre», leurs milices, leurs trafiquants d'armes, aussi corrompus que sanguinaires. Chacune instrumentalisant sa marionnette, au gré des alliances fugitives forgées dans les fourberies opportunistes.Mais tôt ou tard, les prédateurs occidentaux devront quitter la région. Pour n'y revenir que dans un «rapport d'égal à égal».Renaissance annoncéeHormis les satrapies vermoules du golfe Persique, à l'exemple des autres pays du Moyen-Orient, plus que d'autres certainement, la Syrie est en ruine. Comme l'était la Chine en 1949, après un siècle de chaos entretenu par l'Occident, quand elle a pu enfin réaliser son union et s'ériger en République indépendante. Comme l'était le Vietnam, au lendemain de 30 ans de luttes anticoloniales.Magnifique exemple de résistance, la Syrie représente pour la région, au-delà de la bataille d'Alep, le Stalingrad sur lequel se brise la voracité prédatrice de l'Occident. En cendres, mais elle renaîtra de ses cendres encore plus forte et plus belle qu'elle ne l'a été. Son peuple, dans toutes ses composantes ethniques et religieuses, solidaire, uni ; autour de son président et de son épouse, plus populaires que jamais, incarnant le courage inébranlable et la sereine dignité de la nation syrienne.(Suite et Fin)Source : blog Stanchy MOHAMED EL-OUAHED


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