Algérie

Le comité SOS familles expulsées est né



Le comité SOS familles expulsées est né
Depuis sa naissance au mois de juillet de cette année sous l'égide de la Ligue Algérienne de Défense des droits de l'Homme (LADDH), le comité SOS familles expulsées a recensé 98 dossiers soit la réception de deux (02) dossiers par jour à l'échelle nationale. «Bien entendu, la capitale se taille la part du lion », dira Hakim Selmi, le porte parole de ce comité, lui-même expulsé d'un logement de fonction. Expliquant la démarche entreprise avec les familles sans logis, il dira : «Dans un premier temps, les familles expulsées sont prises en charge sur le plan psychologique et des conseils juridiques leur sont prodigués au cas par cas ». Dans un second temps, des correspondances sont envoyées aux walis en vue de les sensibiliser sur le sort des expulsés pour les reloger ne serait ce que dans des endroits idoines à  l'abri du froid et de la chaleur en attendant une solution définitive. En parallèle, ce comité a mis en place une plate forme de revendications dont l'un des points essentiels est de prévoir des lieux d'accueil temporaire pour les familles concernées. Le but est de ne pas livrer hommes, femmes et enfants aux affres de la rue. Par ailleurs, le comité SOS familles expulsées demande aux autorités concernées de revoir les textes de loi relatifs aux expulsions en préconisant notamment la création de cellules d'enquêtes et de suivi au niveau des communes quant à  l'attribution des logements sociaux afin d'assurer une impartialité dans l'octroi des logements. Plus percutant, maître Nordine Belmouhoub, président du comité enfance et membre actif de la LADDH, soutiendra que le problème des expulsions est plus profond que ça : « Avec 140 enfants, à  la rue, en âge d'être scolarisés, est-ce qu'un directeur d'école a le droit de les inscrire dans son établissement ' ». Et de rappeler les droits des personnes âgées et les droits des enfants. Des journées mondiales leur sont pourtant consacrées. Il évoque le cas d'une vieille personne qui n'a pas échappé à  la fermeté de la loi malgré le poids de l'âge. A Souk Ahras, une personne de 104 ans a été mise impitoyablement dehors tout récemment.«Comment cette personne centenaire va-telle résister à  la rigueur de l'hiver», s'est-il demandé. Et de rappeler l'article 507 bis du Code civil qui stipule clairement que «les personnes physiques âgées de 60 ans révolus à  la date de la publication de la présente loi (27 mai 2007) et qui peuvent prétendre au droit au maintien dans les lieux à  usage d'habitation au titre de la législation antérieure continueront d'en bénéficier jusqu'à leur décès». Dans ce cas, comme dans beaucoup d'autres, ce décret présidentiel n'est pas appliqué, selon lui.


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