Le Comité onusien de décolonisation examine la question du Sahara occidental

Le Comité spécial de l'ONU chargé d'étudier la situation relative à l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance, ou "Comité spécial des 24", a examiné vendredi la question du Sahara occidental.
Le Comité a été saisi d'un document de travail qui note qu'à la fin de plusieurs cycles de pourparlers informels tenus par les parties, aucun progrès n'a été enregistré concernant les questions fondamentales du statut futur du Sahara occidental et des moyens de parvenir à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental.
"La persistance de la colonisation du Sahara occidental, dernier pays encore colonisé en Afrique, constitue un déni de l'Acte constitutif de l'Union africaine et une entrave grave au développement économique et social du continent", a déclaré le représentant de l'Afrique du Sud.
Sur le même ton, les représentants du Venezuela, de l'Equateur et de Cuba ont apporté l'appui de leurs délégations au droit de la population du Sahara occidental à pouvoir s'exprimer et choisir son destin dans le cadre d'un référendum d'autodétermination dont la tenue a été promise aux Sahraouis depuis plusieurs décennies.
De son côté, Ahmed Boukhari, représentant du Front Polisario à l'ONU, a dénoncé les exactions commises par le Maroc à l'encontre de la population sahraouie.
Il a aussi dénoncé "la politique de deux poids deux mesures" que pratiquent certaines puissances au sein de l'ONU, tout en déplorant que la MINURSO ne dispose pas de toutes les prérogatives requises pour mener sa mission. En définitive, a-t-il dit, la question du Sahara occidental doit être réglée par l'exercice du droit à l'autodétermination auquel a droit le peuple sahraoui.