Algérie

Le Comité Benchicou se mobilise



Le Comité Benchicou tiendra, lundi, un rassemblement à la maison de la presse Tahar Djaout (Alger) afin de dénoncer le harcèlement judiciaire qui persiste contre les journalistes et, par ricochet, la menace qui pèse sérieusement sur la liberté de la presse en Algérie. L'appel est lancé aux journalistes, aux syndicats, aux organisations de défense des droits de l'homme, aux partis politiques, aux associations civiles... Bref, à tout citoyen « préoccupé par la dangereuse escalade contre la presse libre et les journalistes ». Le Comité Benchicou compte, à cette occasion, mobiliser la société civile, pour que les journalistes emprisonnés soient libérés et ceux condamnés à la prison ferme soient relaxés. Deux journalistes sont actuellement en prison. Mohamed Benchicou, directeur du journal Le Matin (suspendu), est à la prison d'El Harrach depuis le 14 juin 2004. Il purgera sa peine de deux années de prison ferme le 14 juin prochain. Mais il risque d'y rester encore pour quelques mois, car, incarcéré, il a été condamné à des peines de deux et de trois mois ferme dans deux affaires distinctes.Les procès en appel n'ont encore pas eu lieu. Bachir Larabi, correspondant d'El Khabar à El Bayadh, est à la prison de Aïn Sefra (wilaya de Naâma) depuis le 21 janvier courant. Les deux ont été jetés en prison pour leurs écrits. D'autres risquent de les suivre en prison, pour leurs écrits également. Dans un communiqué rendu public fin 2005, le Comité Benchicou a fait état des 18 journalistes qui ont été condamnés en première instance, à des peines de prison ferme allant de 2 mois à une année. Peines de prison souvent assorties de lourdes amendes. Ces journalistes risquent de se retrouver en prison si la deuxième instance confirme leurs peines. Plusieurs autres journalistes et directeurs de journaux ont été condamnés, dans nombre d'affaires liées au délit de presse, à des peines de prison avec sursis. Cela sans parler des nombreux procès qui sont encore en justice. Il faut dire que les pouvoirs publics ont mis en place, depuis 2001, un véritable rouleau compresseur pour laminer la liberté de la presse.


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