Algérie

Le combat n'est pas encore gagné


Le ministère de l'Agriculture du Développement rural et de la Pêche se réjouit de la réception d'un premier lot de vaccins contre la peste des petits ruminants. Seulement, cela ne signifie pas la fin immédiate de l'épidémie. Des mesures préventives sont encore à prendre et un long parcours de combattant attend les éleveurs et les services concernés.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Apparue à la mi-décembre dernier, la peste des petits ruminants a fait un ravage dans les rangs des ovins et caprins. Au départ, elle avait touché douze wilayas et engendré la perte de plus de 1 200 têtes de bétail. Ne cessant de prendre du terrain en se propageant à d'autres wilayas, la maladie a fini par causer de considérables pertes pour nombre d'éleveurs et maquignons. C'est une véritable épidémie !
Pour barrer la route à la propagation de cette maladie, le déplacement des bêtes a été interdit d'où la fermeture des marchés aux bestiaux depuis maintenant un mois. Le vaccin promis par le ministère de l'Agriculture dès le début de l'épidémie a finalement tardé à venir. Il a fallu plus d'un mois pour réceptionner le premier lot des doses. En effet, cinq millions de vaccins ont été réceptionnés jeudi dernier. Dans son communiqué, le ministère a précisé qu'un dispositif particulier a été également mis en place à l'Institut national de la médecine vétérinaire (INMV) afin d'«assurer l'acheminement, à partir du même jour et dans les meilleures conditions, des vaccins vers l'ensemble des wilayas du pays».
Parmi les wilayas les plus touchées, celle de M'sila dont la DSA (Direction des services agricoles) a déjà réceptionné son quota de vaccins, a-t-on appris de sources sûres.
Les autres quantités de vaccin assure-t-on, seront réceptionnées très prochainement et seront également distribuées à travers le même dispositif mis en place, sur tout le territoire national.
Même si ce vaccin va énormément contribuer à faire face à la propagation de la peste des petits ruminants, son rôle, toutefois, reste purement préventif. Il ne s'agit point d'un traitement.
«Aujourd'hui, la priorité est pour la vaccination périfocale qui va cibler les régions aux alentours des zones touchées par cette maladie», explique un médecin vétérinaire.
Cette campagne de vaccination concernera par la suite, les zones indemnes. «Dans les régions qui n'ont pas enregistré la peste des petits ruminants, on parle plutôt de vaccination préventive»., ajoute-t-il. Quand aux animaux déjà atteints par la maladie, le médecin vétérinaire précise qu'ils doivent être mis en isolement (quarantaine) et soumis à un traitement symptomatique. Il insiste aussi sur la nécessité d'une opération permanente de désinfection des étables et bergeries ainsi que du matériel (mangeoires et abreuvoirs).
Les carcasses des animaux malades n'ayant pas survécu à cette épidémie, seront incinérées ou enfouies selon le protocole réglementaire, poursuit-il.
Les éleveurs qui ont enregistré des pertes attendent les indemnisations promises par le ministère de l'Agriculture qui s'y est engagé.
Ry. N.
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