Dans une zone tenue par les rebelles syriens, près d'Alep, Khaled al-Khatib a lancé il y a un mois Souria al-Hurra, un hebdomadaire qui clame son indépendance et sa liberté de ton que ce soit à l'égard du régime ou des insurgés. L'hebdomadaire gratuit, lancé il y a un mois, s'impose comme une importante source d'informations sur le conflit et refuse de céder aux pressions. "Nous ne sommes l'organe de personne. Nous sommes des journalistes", explique M. Khatib, le rédacteur en chef âgé de 30 ans. "Nous ne publions jamais rien si nous ne sommes pas certains à 100% e sa véracité car on essaie de nous manipuler", assure cet ancien professeur de géographie de l'Université d'Alep. Dans un pays où la presse a toujours été propriété ou sous contrôle de l'Etat, Souria al-Hurra (La Syrie libre, en arabe) doit fait face au mécontentement des partisans du régime mais aussi aux pressions des rebelles qui voudraient en faire un outil de propagande. "Pour l'instant, personne ne s'est présenté dans la salle de rédaction pour nous intimider ou nous enlever", dit M. Khatib, qui dirige une équipe de 10 journalistes âgés de 25 à 30 ans. Mais "sur notre page Facebook un membre des chabbihas (milice pro-régime) a menacé de nous briser les mains et les pieds et de nous tuer s'ils nous trouvaient", signale-t-il. Le danger est tel que M. Khatib refuse catégoriquement que soit révélé l'emplacement des locaux du journal où il travaille avec cinq autres journalistes dans un village du nord de la Syrie. Même avec les rebelles, qui connaissent l'adresse, les relations ne sont pas toujours commodes.
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Posté Le : 11/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ennahar
Source : www.ennaharonline.com