Algérie

Le colonel Si Sadek nous a quittés


Le colonel Si Sadek nous a quittés
Ancien maquisard et ancien chef de la Wilaya IV
Le colonel Si Sadek nous a quittés
El Watan le 08.11.11
Le chef de la Wilaya IV historique, le colonel Si Sadek, de son vrai nom Slimane Dehilès, s'est éteint samedi à Alger à l'âge de 91 ans des suites d'une longue maladie.
Son enterrement a eu lieu dimanche dans sa région natale, les Ouadhias, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Compagnon d'armes de Krim Belkacem, proche de Abane Ramdane, il a été l'un des principaux chefs de la Révolution. Né le 14 novembre 1920, le colonel Sadek a rejoint très jeune la lutte pour l'indépendance de l'Algérie. Il adhéra au PPA / MTLD au lendemain de la Seconde Guerre mondiale avant de quitter ce parti, totalement déçu par son «inaction» et son «inertie». Combattant de la première heure, il était aux côtés de Krim Belkacem quand celui-ci forma les premiers maquis.
Au déclenchement de la guerre de Libération nationale, il fut chargé par Abane Ramdane d'organiser la Wilaya IV. Il assista au Congrès de la Soummam en tant que représentant de la Wilaya IV dont il devint le chef après le départ d'Ouamrane à Tunis en 1957. «La Wilaya IV, dont j'avais la charge, était devenue une wilaya intellectuelle, avec tous les étudiants qui y affluaient. Forcément, elle gênait. Surtout le groupe d'Oujda qui avait juré de liquider les intellectuels pour réduire les effectifs de l'intérieur. C'était un plan sordide», disait-il. Il fut ensuite promu au grade de colonel, chef de wilaya et devint membre du Conseil national de la Révolution algérienne jusqu'en 1962. En tant que colonel, il participa au remaniement des organes extérieurs (CNRA et GPRA). Le colonel a réussi à s'imposer comme l'une des personnalités les plus originales de l'ALN. Il fut désigné au commandement des opérations militaires spéciales et occupa le poste d'adjoint du colonel Houari Boumediene sur le front ouest jusqu'à l'indépendance.
Certains disaient de lui qu'il était grand, maigre, au regard rieur, rusé et plein d'humour. Autodidacte, il était d'une grande culture.
Il pouvait aussi bien réciter des poèmes de Si Mohand que des tirades de Victor Hugo. L'exécution de Abane Ramdane l'avait profondément marqué, tout en considérant que les grands hommes ne meurent pas dans leur lit. A l'indépendance, il fut élu député de la wilaya de Tizi Ouzou. Il dirigea le FFS de 1963 à 1965, avant de quitter définitivement la politique avec l'arrivée au pouvoir de Boumediene.
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