Le collectif des travailleurs de la laiterie de Draâ Ben Khedda dans la wilaya de Tizi Ouzou sort de son mutisme une semaine après la reprise du travail pour s'attaquer au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qu'il accuse d'avoir participé au bradage de la laiterie.
Ces accusations viennent en réponse à la déclaration du RCD, datant du 2 août dernier, et dans laquelle le parti avait considéré que les enjeux qui sous-tendent ces troubles sont purement d'ordre politique et aux antipodes des intérêts des travailleurs et de la région. A travers une autre déclaration rendue publique hier, le collectif des travailleurs de la laiterie de DBK estime que le discours «kabyliste» du RCD ne peut plus tromper personne.
Un parti, ajoute le collectif, qui a accompagné toutes les opérations de bradage et de dissolution de dizaines d'entités économiques dans la wilaya de Tizi Ouzou. «Le RCD, qui a grandement contribué au bradage de la laiterie de Draâ Ben Khedda de l'extérieur et de l'intérieur de l'entreprise, a-t-il peur de la publication des résultats de la commission d'enquête qui demeure l'une des revendications principales des employés '» se demande le collectif.
Et d'ajouter : «Est-il actionnaire dans la laiterie '» Aux attaques du parti de Mohcine Belabès qui qualifiait, rappelons-le, les meneurs du mouvement de grève de «pseudo syndicalistes», le collectif dit que ce parti «tente vainement de susciter un conflit entre les travailleurs», lui qui est en «perte de toute crédibilité», alors que ceux qu'il nomme pseudo syndicalistes «sont soutenus par une pétition de 300 travailleurs et travailleuses», écrit le collectif.
Reprenant à son compte le vocabulaire et les préoccupations de l'employeur, explique le collectif des travailleurs, le RCD note l'absence de revendications sociales et salariales dans le conflit qui dure depuis plusieurs mois.
Or, lit-on dans la même déclaration, «les travailleurs continuent à se mobiliser pour notamment le versement de 3 mois de salaires au profit des délégués, la réhabilitation des syndicalistes suspendus et la publication des résultats de la commission d'enquête. «Pour le RCD, ces revendications n'ont rien de social», commente le collectif des travailleurs. Ces derniers disent ne pas se laisser détourner de leur combat.
Ils affirment enfin que la satisfaction de leurs revendications légitimes «est la seule voie qui permettra à l'entreprise de retrouver calme et sérénité». Déclenchée le 25 juillet dernier, les travailleurs avaient, faut-il le rappeler, mis fin à leur grève le 6 août «dans l'intérêt de la population locale, et pour la sauvegarde de l'outil de production qu'est la laiterie».
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Posté Le : 13/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A M
Source : www.letempsdz.com