Le Collectif des professeurs hospitalo-universitaires charge le Snechu

Le Collectif des professeurs hospitalo-universitaires accuse le président du Syndicat national des hospitalo-universitaires (Snechu) d'"usurper" leur "victoire revendicative", à savoir "la mise à niveau de la pension de retraite des professeurs chefs de service en sciences médicales à hauteur de 80%, à l'instar des autres catégories de fonctionnaires, au lieu de 53%, accordés jusque-là".Dans une déclaration parvenue, hier, à Liberté, le collectif précise que "cette revendication légitime et son aboutissement obtenu après une longue série de batailles de procédures légales et réglementaires a été initiée, et menée par quelques membres du collectif parmi les plus tenaces, à leur tête feu le regretté professeur Mohamed Reggabi", notant que le président du Snechu "s'est adonné à une ampliation médiatique indigne, s'arrogeant la paternité de la concrétisation de la revendication du collectif à laquelle il est pourtant totalement étranger". Ce syndicat, ajoutent les signataires de la déclaration, dont on cite les Prs Mohamed Arrar, Farid Kacha Farid, Mansour Brouri, Kamel Bouzid et Kamel Kezzal, "n'a eu de cesse de mener attaques calomnieuses et vils propos à travers les médias, et en particulier la presse écrite, obéissant en cela à une dame puissante agissant dans un cadre hors constitutionnel comme c'était l'usage avant l'avènement de la revendication populaire de Février 2019".
"Cette dame, poursuivent-ils, très proche des hautes sphères de l'époque, avait un compte à régler avec des professeurs membres d'un jury qui l'avait jugée inapte à accéder au rang d'enseignant chercheur hospitalo-universitaire." Et de révéler que "ce stratagème a été largement facilité par un ministre de la Santé de l'époque qui ambitionnait de placer sous son autorité exclusive les enseignants hospitalo-universitaires et particulièrement les professeurs chefs de service".
Le collectif, qui insiste sur le fait que "ce comportement indigne doit être porté à l'attention des collègues et de tous ceux concernés par ces agissements de caniveau", promet de revenir "sur la responsabilité de ce trio dans le délabrement de notre système de santé, qui se dégrade à vue d''il, comme tout le monde peut le constater, avec les derniers concours qui ont éliminé les meilleurs de ceux qui devaient naturellement nous succéder, par la confection d'une grille d'évaluation sur mesure, privilégiant la production de polycopiés, d'ouvrages pédagogiques non validés, rédigés à la hâte, durant les dernières semaines précédant les concours, et où le 'copier-coller' a régné en maître absolu, et bien d'autres irrégularités aussi graves, sur lesquelles, il faudra bien revenir".

R. N.