Algérie

Le collectif des policiers radiés exige une enquête



C'est au début de l'année 2011 que les policiers écartés «abusivement» des rangs de ce corps de sécurité ont décidé de romprele silence.
Après s'être constitués en collectif, les policiers révoqués de la Sûreté nationale ont décidé d'observer un sit-in devant la DGSN, à Alger, le
4 mars prochain. Les policiers radiés «abusivement» demandent «la concrétisation des promesses du directeur général de la Sûreté nationale» consistant en le traitement au cas par cas des dossiers de ces agents et officiers radiés, dans le but de l'intégration de ceux qui sont en mesure d'accomplir leur tâche et d'accorder une pension de retraite pour les plus de 60 ans.
Voilà plus d'une année que le général Hamel a promis d'installer une commission pour examiner au cas par cas la situation des effectifs radiés, mais aujourd'hui, nous sommes constatons que la DGSN fait machine arrière», explique Ahmed Tadjin, membre de ce collectif.
C'est au début de l'année 2011 que les policiers écartés «abusivement» des rangs de la police ont décidé de rompre le silence et de revendiquer une décision portant leur réintégration. Le collectif exige aussi une enquête sur les circonstances de ces radiations et porte des accusations graves à l'encontre de «certains responsables».
«La plus grande partie sont des policiers, officiers ou agents qui ont gêné ou qui ont été témoins d'affaires de corruption dont certains responsables de la police étaient auteurs. Ces policiers ont été radiés par simple dénonciation de ces responsables et n'ont pas été réhabilités dans leurs fonctions. La DGSN devrait plutôt s'intéresser aux richesses de certains responsables de la police qui, malgré des salaires de misère, possèdent des fortunes et sont détenteurs de biens immobiliers et autres signes de richesse. Nous réclamons une enquête sur les fortunes des responsables de la police», clament les représentants du collectif des policiers radiés.
5670 cas de radiation «arbitraire» ont été enregistrés depuis des années. «En février 2011, le général Hamel nous a reçus. Il nous a promis la prise en charge de nos dossiers au cas par cas. Nous ne sommes pas en train de défendre les policiers passibles de sanctions ou auteurs de dépassements, ou ceux dont la radiation est justifiée. Nous demandons la réhabilitation de ceux poursuivis, mais qui ont été blanchis par la justice», a déclaré Abdenour Ben Medour, ex-officier de police et membre de ce même collectif qui compte plus de 200 sympathisants.
«Actuellement, c'est le black-out total. Le délai donné par le général Hamel pour le lancement du groupe de travail qui devrait se pencher sur notre cas est passé, mais toutes les portes sont fermées devant nous. Personne ne veut plus nous écouter. Le DGSN nous reproche le choix de ce moment pour nous exprimer, une manière de diaboliser notre mouvement et de nous discréditer», lance un ancien officier de police. «Nous ne sommes pas des mercenaires. Des policiers ont été radiés car ils gênaient les ?affaires' de leurs responsables.
Nous avons fait face au terrorisme à notre corps défendant, et voilà qu'aujourd'hui, nos responsables veulent tourner la page. Certains d'entre nous n'étaient même pas poursuivis en justice et ont été écartés par simple décision suite à une dénonciation calomnieuse», précise M. Tadjine. Le collectif réclame la réhabilitation des agents et officiers poursuivis par leur hiérarchie et que la justice a blanchis après enquête. «Des centaines de policiers étaient sous mandat de dépôt et la justice a fini par prouver leur innocence, mais ils n'ont pas pu rejoindre leur poste à ce jour», explique M. Ben Medour.


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