Le Collectif des Associations vertes oranaises est né hier au siège de «Phénicia»

Front écologique pour sauver El-Bahia Les associations vertes de la wilaya d’Oran se sont réunies hier autour de la même table au siège de l’association «Phénicia» afin de se mettre en réseau, dans le but de créer un lobby écologique. En présence de tout le panel écologique de la wilaya d’Oran, les débats se sont focalisés sur les prolégomènes du mode d’emploi pour un «lobbying éthique et pas cynique», relève-t-on. Un rôle de contre-pouvoir que les associatifs verts oranais peuvent jouer à leur échelle pour faire valoir la cause écologique. Cet exercice millénaire consistant à influencer les décisions publiques est devenu le propre des associations vertes mondiales et des ONG, alors pourquoi pas chez nous? Dira un intervenant. Essayer d’influencer la directive des pouvoirs publics sur le contrôle des risques liés à la protection de l’environnement est le rôle du nouveau collectif des associations écologiques oranaises, surtout qu’El Bahia pâtit de diverses pollutions. Toutes les daïras d’Oran ont été représentées: L’ONZA pour la protection de l’environnement et du patrimoine historique, Jeunes et développement de Misserghine, la doyenne «les Amis de la mer», l’Association des Chasseurs aux émules de Nemrod, Oxygène et vie...Mot d’ordre: « Notre cause à nous, c’est l’environnement. Plus nombreux nous serons, plus écoutés nous deviendrons. Cette vérité est implacable: nous aurons plus de poids auprès de l’administration, des acteurs locaux, des ministres et des députés», ont soutenu les intervenants. Le premier objectif donc est de constituer à tous ces niveaux, des réseaux capables de porter avec force les intérêts des associations. Pas besoin de rentrer dans des tracasseries administratives pour déposer un statut collectif et créer formellement une fédération: «un collectif peut aussi bien fonctionner de manière informelle pourvu que les objectifs soient partagés de tous», a déclaré le vice-président de «Phénicia». Quant au jeune et fougueux Président des «Amis de la mer», il a insisté que le collectif doit être à l’image du militantisme écologique mondial. «Entreprendre des actions chocs contre les pollueurs et les boucaniers de la mer doit être parmi les urgences du plan d’action du collectif», assène-t-il. Le président de l’ONZA a tenu à signaler le danger de la pêche à la dynamite et de la chasse intempestive des petits serranidés (mérous, badèches) et a demandé une action collective contre ces crimes qui lèsent la nature». In fine, les modalités des interventions contre les urgences environnementales de la wilaya d’Oran seront arrêtées prochainement. On apprendra qu’une sortie de sensibilisation pour préserver le site forestier de M’sila a été prévue prochainement par le collectif. Certains assistants ont même postulé le voeu pieux que ce collectif s’élargira vers toutes les obédiences sociales et politiques. Benachour Med