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Le coeur des politiques vacille



A neuf mois de l'échéance présidentielle d'avril prochain, les vacances sont réduites à une peau de chagrin pour les politiques.L'été est synonyme de vacances. S'offrir une pause au bord de la mer et sous le plaisir du soleil est le projet sacré même des hauts cadres. Après une année de travail, ces derniers sont pressés de quitter leurs bureaux. Or, ce n'est pas aussi facile qu'on ne le pense. A neuf mois de l'échéance présidentielle d'avril prochain, les vacances sont réduites à une peau de chagrin pour les politiques. Pour les membres du gouvernement, ils auront droit à 15 jours cette année. Ces derniers partiront en congé à tour de rôle, l'activité ministérielle oblige. Le gouvernement doit renforcer sa présence sur le terrain. «L'Exécutif va libérer une partie de son équipe durant la deuxième quinzaine du mois en cours et l'autre en début août», affirme une source proche du gouvernement. Ainsi, le gouvernement sera de retour au complet dès la deuxième quinzaine du mois d'août pour préparer les dossiers de la rentrée sociale. Idem pour les commis de l'Etat. Les walis auront droit à un peu plus de congé. «Nous avons un congé de 21 jours que nous devrons exploiter durant la période début juillet jusqu'à la fin août», affirme le wali de Naâma. Contacté par nos soins, Mohammed Hadjar explique qu'une fois la période du bac terminée, les commis de l'Etat peuvent se libérer à condition qu'ils regagnent leurs postes le 31 août, soit la veille de la rentrée sociale. Les élus sont également confrontés à la limitation du congé. «Nous avons droit à 15 jours au maximum 18 jours pour regagner nos postes», affirme un président d'une Assemblée de wilaya. Les pouvoirs publics sont donc tenus d'assurer de meilleures conditions pour garantir une rentrée sans contestation. L'éducation, l'enseignement supérieur ainsi que la santé sont les secteurs les plus fragiles qui doivent rompre avec les grèves cycliques qui pointent à chaque rentrée. Il n'y a pas que la rentrée sociale. En prévision de la présidentielle, les pouvoirs publics doivent mettre les bouchées doubles pour mener tous les projets du quinquennat à bon port. Les cadres des partis ne sont pas épargnés par cette contrainte. Ces derniers seront réquisitionnés durant cet été. Alors que les parlementaires ont droit à un congé officiel de deux mois, ils seront rattrapés par leur chapelle politique. C'est le cas du parti majoritaire du FLN qui prévoit d'entamer le renouvellement de ses structures au niveau local durant cette période estivale. Cette décision tombe comme un cheveu sur la soupe. Les parlementaires qui attendaient avec impatience ce congé ont été surpris par cette annonce. «Certes, nous avons un congé officiel de deux mois, mais nous serons mobilisés pour chapeauter l'opération de restructuration», déplore un député FLN qui estime que le timing a été mal planifié. Le RND n'est pas en reste. Ahmed Ouyahia a réuni, hier, son bureau national pour dégager le plan d'activité pour cette période de l'été. Le Parti des travailleurs va libérer ses cadres uniquement pour 10 jours. «Nous aurons droit à 10 jours de congé pas plus, pas moins», a déclaré Ramdane Youcef Taâzibt, membre actif de la direction du parti. Pour lui, la conjoncture actuelle impose la présence. «L'actualité politique nous l'interdit. On ne peut pas dire d'un côté que la situation est préoccupante et d'un autre côté, prendre la clé des champs et partir comme si de rien n'était», explique-t-il. La formation de Louisa Hanoune qui tient au projet de l'Assemblée constituante va poursuivre sa campagne auprès des citoyens. Contrairement aux années précédentes, le PT ne va pas organiser son université d'été. «L'université d'été n'est pas prévue cette année, mais les membres de la direction vont se relayer durant tout l'été dans toutes les wilayas du pays pour discuter et débattre avec la base du parti et accentuer la campagne pour une Assemblée nationale constituante», a affirmé notre interlocuteur. Les partis doivent affiner leur stratégie et mettre de l'ordre dans leurs affaires organiques pour se consacrer ensuite à la bataille électorale d'avril 2019.


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