Algérie

Le code de la famille en révision '



Le gouvernement prépare-t-il un projet d'amendements du code de la famille ' Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) prend l'initiative de la réflexion sur ce sujet sensible, qui n'a jamais manqué, par le passé, de faire des vagues au sein des partis politiques, des défenseurs des droits de l'Homme et des Associations féministes.Lors d'une rencontre abritée, mercredi dernier, par le Centre d'Animation scientifique d'Oran et à laquelle ont pris part des représentants de nombreuses Associations locales, le président du CNDH Abdelmadjid Zaalani a déclaré que «des commissions de réflexion spécialisées comprenant des experts et des membres du Conseil national des droits de l'Homme étudient actuellement un certain nombre de dossiers importants, en premier lieu, le dossier de la famille et la loi qui l'encadre». Ce n'est certainement pas par besoin superficiel que des experts se penchent sur ce dossier de «la famille et de la loi qui l'encadre».
A bien considérer la question, l'amendement du Code de la famille qui date de 1984, et qui fut amendé en 2005, est d'une nécessité absolue, afin de le mettre en adéquation avec la Constitution adoptée par référendum le 1er novembre 2020. Toutes les lois doivent être adaptées à cette Constitution, certaines l'ont déjà été et d'autres suivront, comme le Code de la famille. Et, qui mieux que le CNDH pour entamer le débat ' Mais, la composante de la commission de réflexion spécialisée qui va étudier ce dossier reste à déterminer ou à élargir, notamment en incluant des spécialistes, pour que soient articulées les mises à niveau du Code de la famille avec les textes de la Constitution, notamment l'article 40. Ce dernier prévoit, en effet, la protection par l'Etat de la femme contre toutes formes de violence dans tous les lieux et en toutes conditions mais aussi dans les espaces publics et en milieux professionnel et privé, et autres égalités entre les hommes et les femmes qui figurent, pourtant, dans toutes les constitutions mais que certains mouvements et partis n'ont pas fini d'en revendiquer l'application concrète et dans le fond.
En confiant l'étude de ce dossier au CNDH, avec d'autres dossiers non moins lourds, comme le dossier de la toxicomanie et l'impact de la drogue sur la santé physique et psychologique des jeunes, ainsi que le dossier de l'émigration clandestine, dont la révision des textes de lois afférents est en chantier au niveau du ministère de la Justice, ne cherche-t-on pas à dépassionner les débats en excluant la dimension politique ' Mais, pourrait-on vraiment exclure cette dimension politique, étant donné qu'au bout de toutes les études et les réflexions c'est la politique qui va s'en emparer, in fine au Parlement ' En tout cas, ces dossiers font partie intégrante du domaine d'intervention du CNDH, et il est tout à fait naturel qu'il s'y attache en premier.


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