Algérie

Le COA, le football et le handball en crise : Le sport algérien en danger de mort



Le sport algérien est en danger de mort, compte tenu de la situation dans laquelle se débattent des disciplines qui devaient être des locomotives pour le mouvement sportif en Algérie. La crise qui secoue le Comité olympique algérien est édifiante. Des présidents de fédérations sportives, lesquelles sont secouées par des scandales extra sportifs, osent défier le président du COA. Pis encore, des correspondances ont été transmises au CIO, dans le but de déstabiliser la plus haute instance sportive du pays, alors que des présidents de fédérations devaient rendre des comptes, après le fiasco des Jeux olympiques et quitter la scène sportive, pour céder la place à plus compétents. Au contraire, l'impunité et l'absence de contrôle ainsi que la nonchalance de la tutelle (ou de l'ancienne équipe dirigeante du MJS) ont donné des opportunités à des présidents qui ont mené le sport algérien à la dérive. Sinon comment expliquer la régression puis la disparition de victoires des athlètes algériens dans les championnats du monde et même d'Afrique '. Ces fédérations gonflent souvent les résultats enregistrés dans des tournois de moindre importance, faisant croire que le sport algérien se porte bien. La crise du COA, préfabriquée, pour éloigner des dirigeants intègres qui sont au service du sport, aura des répercussions néfastes sur le sport algérien. C'est le cas du handball dont le championnat est à l'arrêt depuis plus d'une année. Un crime contre une discipline qui avait attient le niveau mondial dans les années 1980. L'artisan des exploits du handball au niveau mondial, Aziz Derouaz, en l'occurrence, est en passe d'être évincé du giron du hand continental et mondial par la faute des responsables de cette discipline en Algérie. Or, Derouaz le handballeur, devrait rester une icone, un exemple pour cette discipline qui était la fierté du sport algérien. L'athlétisme n'est pas épargné puisqu'il ne fabrique plus des champions du monde. Il ne faut surtout pas se leurrer des exploits de Tewfik Mekhloufi, lequel est bien l'arbre qui cache la forêt. D'ailleurs l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports a souligné que la consécration de Mekhloufi est un «exploit personnel». Autrement dit, ni la fédération, ni le ministère n'avaient aidé cet athlète. L'absence de consécration dans l'athlétisme s'explique par la marginalisation des champions, à l'exemple des Morceli, Boulmerka, Benida-Merrah et tant d'autres, alors qu'au Maroc, pour ne citer que ce pays, les Aouita, El Moutawakel, El Guerrouj sont toujours en activité et encadrent les jeunes talents. Il en est de même pour le football où les repères de cette discipline sont ignorés. Au moment où Madjer est sollicité par la FIFA et l'UNICEF, il demeure indésirable dans le football algérien. Idem pour Rachid Mekhloufi qui vient d'être honoré par son ancienne équipe Saint-Etienne en le nommant ambassadeur de l'ASSE, outre l'attribution à vie d'une place dans la tribune officielle du stade Geoffroy Guichard. Abdelhamid Kermali, qui est l'unique entraîneur algérien à avoir offert au pays un titre de champion d'Afrique, n'a pas eu droit à la moindre visite sur son lit d'hôpital, de la part des responsables du football et du sport en Algérie. Le projet du professionnalisme dans le football est dévoyé par des dirigeants hostiles à la gestion transparente et rigoureuse. Ce projet qui en est à sa troisième année patine et ne semble pas démarrer à cause de la complicité de différentes parties. Est-il concevable que des clubs dépensant des milliards de centimes dans le marché des transferts de joueurs exigent de l'Etat des aides ' Devant la faiblesse de la tutelle et de la fédération, ces clubs avaient menacé de boycotter le championnat, alors qu'ils sont responsables de la régression du football algérien. L'équipe nationale de football est constituée essentiellement de joueurs formés à l'étranger, ce qui dénote l'absence de travail au sein des clubs, gérés par des présidents subventionnés par l'argent du contribuable. Une situation qui se généralise et touche les autres disciplines sportives, lesquelles ne forment plus et se contentent de prospecter des athlètes algériens formés en Europe. Le sport algérien se meurt, au moment où il bénéficie de moyens colossaux dont la destination demeure mystérieuse. Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports a promis de remettre de l'ordre. Mais pourrait-il bousculer les mauvaises habitudes ancrées dans le sport depuis 1989 ' date du désengagement des entreprises nationales du sport et de la consécration de l'autonomie des fédérations. Une autonomie avec l'argent de l'Etat bien sûr !


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