Algérie

Le CNT se débarrasse du cadavre d'El Gueddafi



Cette décision, expliquent des proches de Moustapha Abdeljalil, est destinée à  éviter que sa tombe devienne un lieu de pèlerinage. Déjà abondamment critiqué par la communauté internationale au sujet du traitement particulièrement atroce réservé à  Mouammar El Gueddafi, le CNT vient, soutiennent de nombreux observateurs, de commettre une nouvelle erreur en rejetant la demande de sa famille et de sa tribu qui avaient émis le souhait de récupérer sa dépouille. Ce choix risquait, arguent-ils, de constituer un sérieux obstacle à  la réconciliation entre les tribus dont le rôle pour la stabilisation de la Libye devrait àªtre déterminant. Les corps de Mouatassim El Gueddafi et de l'ex-ministre de la Défense, Aboubakr Younès Jaber, qui étaient exposés aux côtés de l'ancien maître de Tripoli dans une chambre froide à  Misrata depuis jeudi soir, ont été également inhumés dans la nuit de lundi à  mardi dans le même endroit tenu secret. Trois dignitaires religieux ont, précise-t-on, prié et procédé à  une cérémonie religieuse avant l'inhumation. Deux fils de l'ex-ministre de la Défense ainsi que son père auraient assisté à  la levée des corps. Ils auraient été sortis pour la circonstance. Le CNT veut que l'OTAN reste Quarante-huit heures après la proclamation de la libération de la Libye, la situation sécuritaire reste des plus précaires sur le terrain où les factions ayant combattu les pro-Gueddafi n'ont pas l'air de vouloir se soumettre à  un commandement unifié et encore moins déposer les armes. La situation est d'autant plus difficile dans la mesure où les appétits ont commencé à  s'aiguiser depuis que M. Abdeljalil a annoncé le début des pourparlers devant conduire à  constitution du gouvernement intérimaire. Ce constat a d'ailleurs amené, hier, les responsables du CNT à  demander à  l'OTAN de prolonger sa mission pour «au moins un mois». Cette demande a été formulée par Ali Tarhouni, le responsable au CNT en charge du Pétrole et des Finances, qui préside également le Conseil suprême de sécurité formé en septembre. L'OTAN avait, rappelle-t-on, annoncé vendredi qu'elle mettrait fin à  sa mission le 31 octobre. Il n'est pas interdit de penser que le «souhait» formulé par le CNT réponde au souci de protéger les installations pétrolières libyennes et d'avoir un appui dans le cas où il ferait face à  une éventuelle poursuite par les pro-Gueddafi d'une «résistance armée». Et à  propos justement des pro-Gueddafi, un élu touareg du nord du Niger cité par l'AFP a fait savoir, hier, que Seïf Al Islam était près de la frontière nigérienne. «Seïf Al Islam est aux abords de la frontière nigérienne, il n'est pas encore entré au Niger, mais il n'est pas très loin. Il semble qu'il soit escorté par d'ex-combattants touareg, mais je ne peux pas encore confirmer cette information», a déclaré cet élu de la région d'Agadez sous couvert d'anonymat. Mais rien cependant n'a été dit sur les intentions du fils de l'ancien «guide» déchu. Seul détail consenti : il ne serait pas loin de l'ex-chef des renseignements libyens, Abdallah Al Senoussi, 62 ans, également recherché par la CPI.


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