Le drapeau tricolore libyen flotte désormais sur le fronton onusien, pendant que la simple évocation de l'adhésion palestinienne à l'Onu fait trembler le monde. La «Â nouvelle Libye » est au cœur des travaux de l'assemblée générale. Contrairement à la question palestinienne, révélant l'obsession maladive des grandes puissances de s'opposer à la juste et légitime consécration de l'Etat palestinien indépendant, l'avènement du CNT aux contours indéfinis est porté à bout de bras par la coalition internationale.Le drapeau tricolore libyen flotte désormais sur le fronton onusien, pendant que la simple évocation de l'adhésion palestinienne à l'Onu fait trembler le monde faisant barrage à la libre expression de l'idéal de paix et de justice réprimée dans le sang et le déni historique de la communauté internationale. De la Libye post-Kadhafi, enrobée de vertus humanitaires, à la Palestine de toutes les injustices, le triomphe de la logique de puissance fait loi. La reconnaissance de facto du CNT ne tranche pas la question de l'effectivité du pouvoir contesté avec force par les partisans de Kadhafi qui font preuve d'une vive résistance.La transition incertaine est compromise par les revers du terrain qui empêchent la«Â libération totale ». Bien loin de la frange côtière et de la capitale, arrachées des mains de Kadhafi grâce aux bombardements intensifs de l'Otan et de l'encadrement des forces spéciales européennes, la progression des combattants du CNT se confine au jeu de yo-yo à la périphérie des villes sanctuaires de Syrte et de Beni Walid âprement défendue. Sur l'autre front tout aussi déterminant, la prise de Sebha et de Waddan et le contrôle à «Â 70% » de l'oasis de Djofra constituent certes une avancée non négligeable, mais pas plus, car la bataille n'est pas pour autant finie. Elle impose à l'Otan de prolonger de 3 mois encore sa mission. Elle atteste ainsi des errements de la transition longue à se dessiner.Si, à New York, l'entrée fracassante du CNT constitue un événement majeur, force est de constater l'incapacité chronique des nouveaux dirigeants de se doter d'institutions représentatives minées par une guerre de leadership et des divergences doctrinales entre les «Â libéraux » et la mouvance islamiste de Tripoli et de Misrata. De nouveau, le report de la proclamation du gouvernement transitoire «Â dans une semaine à dix jours au maximum, annoncé par Mahmoud Jibril, est l'expression de la persistance du marasme dans la «Â nouvelle Libye »Â menacée de paralysie.
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Posté Le : 21/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Larbi Chaabouni.
Source : www.horizons.com