Algérie

Le CNT à selon Washington la responsabilité de contrôler la circulation des armes en Libye



Les Etats-Unis ont dépêchés deux équipes du département d'état dans les pays voisins de la Libye, dont l'Algérie pour étudier le dossier de la prolifération d'armes, qui suscitent l'inquiétude de l'Algérie plus que tout autre pays. L'administration américaine a également précisé que les nouvelles autorités libyennes étaient responsables du contrôle de ces armes.Le général Carter Ham, Haut commandant des forces américaines pour l'Afrique (Africom) a indiqué que des équipes du département d'état américain avaient été envoyées dans les pays proches de la Libye, afin de trouver les moyens de contrôler la circulation de ces armes et sécuriser la région du Sahel. Déclarant dans une conférence de presse animée hier à l'ambassade US, que la menace que représentent ses armes en provenance de Libye « nous préoccupe, il y a des armes de petits calibres, des fusils, et même des missiles et des explosifs qui circulent hors de la Libye ». Les craintes du responsable militaire américain font écho aux déclarations faites avant-hier par le ministre nigérien des AE, lors de la conférence sur la lutte antiterroriste, selon lesquelles des armes de guerre lourdes et légères et des explosifs en provenance de Libye ont été découvertes au Niger. Ham ajoute que Washington « est de l'avis de la plupart des pays de la région qui pensent que le contrôle des armes doit être de la responsabilité du CNT » ce qui est en quelque sorte un appel adressé aux nouvelles autorités libyennes à prendre la responsabilité de contrôler et dé récupérer les milliers d'armes qui ont été pillées des dépôts lors du conflit avec le colonel Kadhafi. Le général Ham qui est en Algérie pour participer à la conférence sur la lutte antiterroriste ajoute que les voisins de la Libye et les alliés du Sahel dans la lutte antiterroriste sont prêts à aider les nouvelles autorités libyennes, à résoudre ce qu'il a qualifié de « problème », et dont la solution nécessite selon lui une concertation et une coopération entre les pays de la région. Le commandant de l'Africom a insisté sur le fait qu'il « appartient au seul peuple libyen de décider » de l'avenir de la Libye. Ce qui signifie en d'autres termes que les Etats-Unis ne souhaitent pas participer de manière directe à l'après Kadhafi, ni qu'un pays extérieur à la région le fasse. Ajoutant que « Le défi que nous devons relever consiste à aider la Libye et les Libyens à avoir l'Etat qu'ils souhaitent », et appelant au « soutien diplomatique, économique et sécuritaire de la communauté internationale ». Le général Ham pense que l'organisation par l'Algérie d'une conférence régionale sur la sécurité dans la région, en présence de pays et d'instance étrangères à la région est « la preuve du caractère internationale des menaces, nous sommes persuadés que le danger prend de l'ampleur dans la région, il est donc nécessaire que tous les pays se mobilisent pour y faire face ». le général Ham n'a dans un autre contexte pas voulu commenter la position des Etats-Unis sur l'accueil par l'Algérie de membres de la famille Kadhafi, se contentant de déclarer que « les Etats-Unis et l'Algérie ont toujours appuyé la position des Nations Unies, nous avons confiance en la politique étrangère de l'Algérie qui a toujours appuyé et respecté le droit international ». Le général Ham a par ailleurs écarté l'idée d'un transfert du siège de l'Africom de Stuttgart vers l'Afrique, et une nouvelle fois réfuté toue intention des Etats-Unis d'établir des bases militaires en Afrique autres que celle de Djidouti, arguant que le transfert du siège et l'établissement d'une base serait très couteux ». Le gouvernement britannique a de son coté fait en sorte de minimiser hier l'effet des articles publiés par la presse britannique sur le pillage de centaines de missiles anti-aériens de l'arsenal de Kadhafi, Barry Marston le porte parole du ministère des AE et des affaires du Commonwealth, a déclaré à El Khabar que le gouvernement de son pays pense que « la situation en Libye est sous contrôle », et a révélé à ce sujet une nouvelle stratégie de lutte antiterroriste.


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