Algérie

Le CNS n'ira pas à la conférence de Genève 2



Le CNS n'ira pas à la conférence de Genève 2
« Après des réunions avec des délégations représentant les Amis de la Syrie, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, et du ministère russe des Affaires étrangères (...) le Conseil national syrien confirme qu'il ne voit pas de raisons de participer à cette conférence » censée trouver une solution politique susceptible de mettre fin à la guerre civile en Syrie, qui a fait plus de 130.000 morts et des millions de réfugiés depuis mars 2011, au travers de la création d'une autorité de transition, déclare Samir Nachar, membre du CNS. « Les rebelles sur le terrain rejettent également cette conférence. Cela signifie qu'elle n'aura pas lieu », ajoute M. Nachar. Bien avant cet opposant, d'autres responsables du CNS ont estimé que cette rencontre est « inopportune ». « Elle va tenter de placer le régime syrien et l'opposition sur un pied d'égalité », affirment les plus radicaux d'entre eux. Samir Nachar ne prend pas soin de préciser si l'opposition maintient son intention d'envoyer les 13 et 14 janvier à Moscou une délégation pour rencontrer les responsables du ministère russe des Affaires étrangères. Deux questions sont sur tous les lèvres des observateurs. La première. Pourquoi le CNS, qui a annoncé, le 11 novembre dernier, après deux jours de débats à Istanbul, qu'il acceptait de se rendre à à Genève a-t-il changé d'attitude ' La deuxième. Le CNS va-t-il se retirer de la coalition contre le régime de Bachar al-Assad si celle-ci prend part à cette conférence comme il l'a annoncé le 13 octobre dernier ' Plusieurs groupes opposants refusent, eux aussi, de se rendre à Genève tant que régime syrien refuse de se plier à la condition sine qua non posée par les régimes occidentaux : le départ de Bachar al-Assad et de ceux qui ont du sang sur les mains et « un transfert intégral du pouvoir » à un gouvernement transitoire. En difficulté face à l'armée syrienne, divisée politiquement et même militairement, l'opposition prendra-t-elle le risque de ne pas aller au risque d'irriter les Américains et Russes, parrains de cette conférence ' « S'ils ne vont pas à Genève, ils risquent de tout perdre », estiment des observateurs de la scène du Moyen-Orient avant de mettre en garde l'opposition qui ne contrôle pas sur le terrain tous ceux qui luttent contre le pouvoir, contre une éventualité : voir au finish les Frères musulmans et les islamistes radicaux rafler la mise dans la lutte contre al-Assad.Des voix s'élèvent déjà pour demander un report d'un mois de la conférence. Il y a quelques semaines, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, a émis des « doutes » sur le succès de cette conférence. Une conférence qui n'est pas censée trouver une solution politique au conflit syrien seulement mais aussi et surtout « redéfinir » la lutte contre le terrorisme et l'influence grandissante des groupes terroristes. « Les terroristes se dissimulent et se présentent comme un front islamique sans aucun lien avec al-Qaïda, mais il n'en est rien. Ce sont des personnes partageant la même idéologie. Ce sont des djihadistes qui n'acceptent pas l'existence d'une Syrie multiconfessionnelle et multiethnique. Ces éléments représentent à présent la principale menace non seulement pour la Syrie, mais pour toute la région », prévient Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe.




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