Algérie

Le CNESE ambitionne d'élaborer annuellement 250 à 350 productions scientifiques



Le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) ambitionne de produire annuellement 250 à 350 rapports, avis et études dans les domaines relevant de sa compétence, a affirmé mercredi à Alger son président, Rédha Tir."Les 200 membres du Conseil, et fonctionnaires supérieurs de l'Etat au niveau du Conseil, au nombre de 63, sont appelés à établir des évaluations, des rapports et des études sur les questions problématiques et émettre des avis sur les programmes et actions en cours ou projetés du gouvernement, accompagnés de propositions et de recommandations", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Tablant sur "un accroissement de la production scientifique" à l'avenir, M. Tir a précisé que son objectif est d'atteindre "entre 250 à 350 études ou rapports par an dans tous les domaines".
Il a souligné, à ce titre, la nécessité de "faire preuve d'une grande imagination et proposer des solutions qui prennent en compte les spécificités de la société et de l'économie algériennes".
"Il n'est pas question d'importer des modèles et de les transposer en Algérie", a-t-il soutenu, rappelant que le rôle de son institution est "d'émettre des avis sur les projets de textes de loi afin d'éradiquer la bureaucratie qui caractérise notre administration".
Selon le président du CNESE, son institution a déjà élaboré deux rapports : "un rapport sur les mesures urgentes à mettre en œuvre qui a déjà été livré, et un rapport d'évaluation sur l'activité générale du gouvernement, précisément sur l'application des différentes mesures du plan de relance, qui sera livré en décembre prochain".
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Le Conseil, a-t-il poursuivi, a la latitude d'accéder aux bases de données des départements ministériels, institutions, établissements et organismes publics de l'Etat.
"Les nouveaux textes régissant le CNESE obligent le gouvernement à fournir au Conseil toutes les données, ce qui n'était pas possible par le passé", a-t-il ajouté, assurant que "le CNESE est doté de tous les moyens nécessaires à son bon fonctionnement".
Interrogé sur les nouvelles missions qui ont été attribuées au CNESE, M.Tir a affirmé que son institution "va apporter de l'adhésion aux politiques publiques et évaluer ces politiques", soulignant que le Conseil est chargé d'entretenir le dialogue et la concertation entre les partenaires économiques et sociaux nationaux.
Résolution des conflits sociaux
Il a, dans ce contexte, mis l'accent sur la nouvelle mission confiée au CNESE, celle de l'intermédiation lors des conflits sociaux.
"Le Conseil va s'autosaisir impérativement lorsqu'une grève se déclenche dans un secteur", a-t-il fait remarquer.
Evoquant l'autre nouvelle mission dont est chargé le CNESE, à savoir la saisine citoyenne, M. Tir a souligné que celle-ci "est ouverte à travers la société civile".
Il a appelé, à ce titre, les citoyens à ne "pas confondre" le rôle du CNESE en matière de saisine citoyenne avec celui du médiateur de la République.
"Nos rôles sont totalement différents. Le CNESE est une institution consultative. On fait des propositions, mais le gouvernement n'est pas obligé d'en tenir compte", a-t-il expliqué.
Le président du Conseil a réitéré, en outre, la détermination de son institution à "oeuvrer pour le rétablissement de la confiance" entre le citoyen et les pouvoirs publics, rappelant l'engagement "ferme" du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et sa "volonté affichée" dans ce sens.
Il a rappelé, par ailleurs, que les nouveaux textes régissant le Conseil prévoient l'intégration de membres représentant la communauté algérienne établie à l'étranger.
"Ces derniers sont sélectionnés sur la base des critères liés, notamment à la zone géographique et à la qualification ou le rang scientifique et académique dans les domaines des sciences, des technologies, de l'ingénierie, des mathématiques et de la géostratégie", a-t-il souligné.
Il a fait savoir, à ce propos, que le CNESE compte des membres issus de la communauté nationale établie à l'étranger dont un, proposé par le président de la République. Il s'agit de Belkacem Haba, établi aux Etats-Unis. Les autres sont établis en Allemagne, en Russie, au Royaume-Uni et aux Emirats arabes unis.
"Le souhait du CNESE est d'avoir un retour d'expérience au profit du gouvernement algérien et assurer une remontée de l'information à propos des technologies, des capitaux, etc", a-t-il affirmé.


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