Algérie

Le CNES Se Prononcera Sur La Grille Des Salaires



C'est en présence de quelques personnalités nationales que le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a ouvert, hier, son université d'été, qui se poursuit aujourd'hui. Les réformes pédagogiques et le LMD, les activités syndicales et enfin la lancinante question du statut de l'enseignant sont les thèmes qui seront amplement débattus par les participants. La question du salaire, liée à celle du statut particulier des enseignants du supérieur, a constitué l'essentiel de la conférence de presse qu'ont tenue des membres de la direction du Cnes, en marge des travaux de cette première journée à l'université de Bouzaréah. «Le Cnes est dans une position d'attente, avant de se prononcer...», a tenu à préciser le coordinateur de l'organisation des enseignants, Abdelmalek Rahmani, qui s'est attardé longuement sur la méthode de travail que le Cnes adoptera désormais. Il rappellera que le Cnes «n'est plus le Rambo du cinéma qui fonce et agit dans la précipitation...». La consultation démocratique des enseignants ne peut être remplacée par des méthodes hardies qui ne servent pas nécessairement les intérêts de l'université et des enseignants, soutient-il. Et c'est justement le moyen auquel recourra le Cnes dans le cas où les pouvoirs publics ne satisferont pas les doléances des enseignants dans le cadre de la grille nationale des salaires. Le Cnes, selon Ali Boukaroura (président de l'université d'été), et sans évoquer le mot grève, devra tout de même user de méthodes de «protestation». Le Cnes, qui compte tenir son conseil national dans quelques jours, aura son mot à dire sur la question de la grille des salaires, indiquera-t-il. Apportant un démenti à un prétendu accord signé entre le ministère de l'Enseignement supérieur et le Cnes, l'orateur signale qu'il n'est pas dans les prérogatives du ministère de signer de tels accords. Le président du Cnes indiquera, en outre, que «les pouvoirs publics sont au pied du mur», du moment qu'ils «ont toujours promis le règlement de cette question sans pour autant passer aux actes». L'exemple est donné par le coordinateur du Cnes, M.Rahmani, qui regrette que les syndicats autonomes aient été exclus de participer à l'élaboration de la grille des salaires. Et d'ajouter que le salaire, selon une étude de la commission du statut de l'enseignant, doit se situer entre 75.000 et 150.000 dinars. L'enseignant du supérieur est le moins loti par rapport à ses confrères des pays du Maghreb, soutient-on. Cela dit, au sein du conseil des enseignants, l'on privilégie plutôt de s'occuper des questions qui engagent l'avenir de l'université, plutôt que de rester prisonnier des questions liées seulement aux conditions socioprofessionnelles de l'enseignant, signale A. Boukaroura. La question est comment faire un saut qualitatif, explique-t-il, pour que l'université retrouve sa place et prenne la part qui lui revient dans le développement du pays. Au sujet de la «coordination», qui active toujours au nom du Cnes depuis mai 2006, le problème semble être tranché. Le coordinateur du conseil national, A.Rahmani, signale que des sections (Bab Ezzouar et Sidi Bel-Abbès) sont présentes aux assises de l'université d'été. Certaines indiscrétions font savoir que le Conseil national des enseignants serait en train de réfléchir à la préparation d'un congrès extraordinaire, au cours duquel tous les dossiers concernant l'université seront étudiés. La question organique sera aussi abordée.


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