Toute solution à la crise que vit le pays depuis le soulèvement populaire du 22 février doit passer inévitablement par la tenue d'élection présidentielle, dans un cadre constitutionnel. L'urgence d'aller vers une élection présidentielle qui repose sur un dialogue inclusif dans le respect de la Constitution est un défit. Tel a été le mot d'ordre du Cnes, dévoilant sa feuille de route de sortie de crise.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Le Conseil national scientifique (Cnes), connu comme étant le Syndicat autonome des enseignants universitaires, a organisé hier samedi, à la Faculté des sciences politiques d'Alger, une rencontre où étaient invités les représentants de l'Ugel, les enseignants universitaires, des membres de la société civile ainsi que le député Ghrisssi. Il a été question de présenter les voies et moyens de sortie de crise qui reposent essentiellement sur la tenue immédiate d'élection présidentielle, comme étant l'unique alternative d'«accompagnement des revendications du Hirak», selon le coordinateur du Cnes, Abdelhafid Melat, présenté comme étant l'architecte de la feuille de route de sortie de crise universitaire placée sous l'égide de «Dialogue, solution constitutionnelle et élection présidentielle».
Les propositions contenues sur le document élaboré par le Cnes reposent sur une période de transition, sa nature ainsi que les personnes qui la dirigent.'aussi comment aller vers l'élection présidentielle, mais surtout au plus vite, grâce à la commission de préparation de ces élections. «On n'a pas besoin de perdre des années, mais on a besoin d'un Président élu», telle a été la déclaration du premier homme du Cnes qui va vite en besogne, en annonçant la date du 1er novembre comme étant une date souhaitée par les concepteurs de la feuille de route, sous les applaudissements de l'assistance.
Quoiqu'il avait promis au préalable un débat, où tout un chacun devait soumettre sa proposition, mais en fin de compte, toutes les interventions ont versé dans le même contenu qui repose sur la désignation d'une instance de préparation des élections composée de six personnes représentant les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, et douze membres indépendants parmi les plus crédibles et les plus acceptés par la population. « Le dialogue est le seul instrument qui permet d'aller vers des élections, où le ministère de l'Intérieur sera partie prenante en assurant le volet logistique de l'opération», a-t-on précisé.
Le document élaboré par le Cnes et approuvé par l'ensemble des présents considère que l'institution militaire a un rôle primordial à assumer pour la tenue du scrutin mais aussi dans l'accompagnement du dialogue. Selon le représentant du syndicat universitaire, en assurant l'indépendance de la mission de l'instance de préparation des élections, l'institution militaire assure la réussite du dialogue. C'est l'occasion pour lui de s'attaquer à tous «ceux qui tournent le dos à la solution constitutionnelle et à l'organisation, au plus vite, de l'élection présidentielle». «Ceux-ci, de par leur proposition de dialogue fictif, visent les institutions de l'Etat», avertit-il.
Une fois approuvée, la feuille de route de sortie de crise de l'université sera soumise au chef de l'Etat, a promis son concepteur. Mais, questionné sur la convergence de son document avec l'approche proposée il y a quelques jours par la présidence, le coordinateur du Cnes, Abdelhafid Melat, nous dira que la feuille de route de l'université a été élaborée bien avant l'annonce de la proposition de Bensalah lors de son discours du 3 juillet.
A.'b.
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Posté Le : 14/07/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelhalim Benyellès
Source : www.lesoirdalgerie.com