Algérie

Le CNES et le système d’évaluation des politiques publiques


«Nous interpellerons les autorités» L’évaluation des politiques publiques mises en place par le gouvernement est en débat au Conseil national économique et social (CNES), en collaboration avec la Banque mondiale. L’exigence de la construction de nouveaux systèmes d’évaluation des politiques publiques a été à ce sujet au centre des exigences des participants au séminaire présidé par le président du CNES, Mohamed Seghir Babes. «Les systèmes d’évaluation des politiques publiques doivent procéder d’une vision», a martelé le président du CNES avant de proposer dans ce cadre «cinq réflexions transversales lourdes.» Il s’agit du développement humain, de la lutte contre la pauvreté, de la gouvernance, des libertés économiques et enfin de l’économie fondée sur la connaissance. «La 6ème réflexion lourde» relative au développement durable, se matérialisera prochainement par «l’installation d’un comité ad hoc sur le développement durable», a expliqué à ce sujet le président du CNES, avant de préciser que « se donner ces réflexions lourdes est un fait inédit ; des réflexions qui rejoignent l’agenda mondial et qui sont portées par une institution ouverte sur la société civile. C’est une fenêtre ouverte sur un enjeu démocratique majeur.» Evoquant par ailleurs la situation socio-économique du pays, le président du CNES indiquera que, «grâce à l’élaboration des rapports annuels, le CNES interpellera les autorités du pays sur les évaluations des différents champs thématiques et présentera un regard pluriel qui englobe les syndicats, les patronats, les mouvements associatif et les différents secteurs d’activités. Nous voulons à cet effet contribuer à l’assise de la démocratie participative.» Une cellule d’auto-évaluation dans chaque ministère, dans la perspective du montage des politiques publiques et pour accompagner la réforme de l’Etat, est également au programme de l’institution présidée par M. Babes. Le séminaire qui se tient depuis hier au CNES sera, d’autre part, une occasion pour les uns et les autres d’échanger les points de vue, d’apprendre des experts de la Banque mondiale et également de «se frotter à l’œil exigeant des Algériens», «la partie algérienne n’étant pas passive. Il n’est effectivement pas question du ‘copier-coller’.»L’Algérie s’empare de façon souveraine de cette capacité nouvelle de participer à la réforme de l’Etat et de ses institutions», notera avec force arguments le président du CNES. Quant au représentant de la Banque mondiale, Najy Benhassine, il insistera sur l’impératif de «travailler conjointement». Il signalera par ailleurs que les évaluations d’impact des projets ou les évaluations des interventions publiques nous viennent des Etats-Unis et du Canada, expliquant que leur mise en œuvre dans des pays en développement est récente. Samira Illoul
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