Le secteur de l'Education nationale est secoué depuis près de trois semaines par les protestations d'un certain nombre d'enseignants des trois cycles notamment le secondaire, une situation qualifiée d'"illégale" par la tutelle alors qu'une démarche pour la révision du statut des travailleurs du secteur et la correction des défaillances qui y sont contenues est engagée. Bien que le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE) s'obstine à poursuivre la grève jusqu'à satisfaction de ses revendications, le ministère de l'Education nationale a annoncé, il y a deux jours, par le biais de sa première responsable, Nouria Benghebrit, la tenue d'une nouvelle rencontre samedi prochain avec tous les syndicats du secteur en vue de sortir de "l'impasse".Le ministère espère ainsi ouvrir un débat "responsable et constructif" avec tous les partenaires sociaux autour des problèmes en suspens dans le dossier des revendications socioprofessionnelles soumises, après avoir souligné à maintes reprises que ces revendications "ne relèvent pas des prérogatives du secteur de l'Education et requièrent, par conséquent, du temps pour les examiner en concertation avec d'autres secteurs".Il a été ainsi proposé dans cette optique la révision du statut en tenant compte de "toutes les défaillances contenues dans ce dernier en échange de la signature de la charte de déontologie de la profession pour aboutir à un consensus qui préserve l'école algérienne publique".Cette question a constitué un des points de divergence entre la tutelle et les syndicats qui estiment que l'on veut leur "forcer la main". Le ministère, en revanche, insiste sur le fait que ce qui importe "c'est de garantir la stabilité du secteur avec une charte de déontologie et d'?uvrer ensemble à la correction de toutes les lacunes du statut".Une solution définitive et objective à la problématique de l'école algérienne reste l'un des objectifs du ministère de l'Education nationale qui a réaffirmé à plusieurs reprises sa volonté "constante à asseoir un dialogue permanent avec les différents syndicats pour le règlement de tous les problèmes dont souffrent les différents corps de l'éducation et de l'enseignement et ce dans un cadre de confiance et de sérénité".Concernant la grève du CNAPESTE décidé à "arracher ses droits", la ministre de l'Education nationale a déploré le recours systématique des syndicats à l'option de grève pour exprimer leurs revendications, relevant les pratiques "irresponsables" de certains enseignants qui se précipitent, selon elle, à dispenser des cours particuliers hors de leurs établissements d'enseignement tout en observant la grève.
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Posté Le : 05/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : APS
Source : www.ennaharonline.com