Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a reconduit son mouvement de grève qui bouclera demain son premier mois.Ni les multiples voix qui s'accordaient sur le fait de cesser le mouvement ni les nombreuses rencontres avec la tutelle n'ont pu convaincre les enseignants relevant de ce syndicat d'arrêter leur grève enclenchée depuis le 16 février. Le Cnapeste qui a réuni son conseil national mercredi soir a décidé de prolonger son action. Le résultat de la consultation de la base était pour la poursuite de la grève, selon les représentants du syndicat.Se référant aux rapports de wilaya ayant fait l'objet d'examen lors de la réunion extraordinaire, ils estiment que sur les 1524 rapports examinés, 1146 étaient favorables à la reconduction du mouvement. Motivés par les réponses «négatives et non convaincantes» du ministère de tutelle, les enseignants ne décolèrent pas et comptent durcir leur mouvement pour faire pression sur le gouvernement.Des sit-in au niveau des différentes directions de l'éducation sont d'ailleurs prévus pour lundi en accompagnement de cette grève, en plus d'un rassemblement national dont la date sera annoncée incessamment. Les nouvelles négociations de samedi et dimanche, relancées par la ministre de l'Education pour désamorcer la crise, se sont soldées par un échec. Les principaux points de désaccord entre le syndicat et la tutelle résident essentiellement dans la promotion automatique et le départ anticipé à la retraite. La prolongation de cette grève qui a affecté beaucoup plus le secondaire a suscité la préoccupation des élèves et de leurs parents, notamment ceux des classes d'examen. Cependant, les responsables du secteur ont affirmé que «toutes les mesures ont été prises pour garantir le déroulement des compositions avant les vacances de printemps prévues le 19 mars 2015». Ce mouvement de grève pénalise donc surtout les élèves des classes d'examen, principales victimes d'un conflit qui ne les concerne pas.Exaspérés, les parents ont estimé, par la voix du président de l'Union nationale des associations de parents d'élèves (Unape), Khaled Ahmed, que la grève ne servait pas l'intérêt de l'élève. Le responsable de l'Unape a estimé que la satisfaction des revendications socioprofessionnelles des enseignants «demande du temps».L'Union a exprimé son «indignation» et son «regret» face au recours systématique à la grève pour soulever des revendications, assurant que «des solutions peuvent être trouvées dans le cadre du dialogue et loin de toutes pressions». Entre autres revendications du Cnapeste figure aussi la «correction des défaillances» contenues dans le statut des travailleurs de l'éducation sans recourir à sa modification. Pour une mise en ?uvre d'une série de revendications ayant fait l'objet d'un accord le 17 février 2014 avec la tutelle, le Cnapeste a lancé le 16 février une grève d'une journée reconductible.
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Posté Le : 13/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karima Adjemout
Source : www.letempsdz.com