Le Cnapeste met fin à sa grève à Tizi Ouzou

L'accord conclu entre les différentes parties se décline en "la reprise des cours aujourd'hui, la mise en congé d'office du chef de service, la mise à la retraite du chef de bureau de l'académie et le versement de 7 jours de salaire".La grève illimitée déclenchée à Tizi Ouzou depuis le 20 novembre dernier, par le syndicat autonome Cnapeste, a connu enfin son dénouement, hier durant la journée, après, notamment, une réunion de travail qui aura duré plusieurs heures. Cette réunion s'est tenue durant toute la matinée, au siège de la direction de l'éducation, et a regroupé plusieurs parties, à savoir les syndicalistes du Cnapeste, le chef du cabinet du wali, le directeur de l'éducation, le P/APW et les représentants de parents d'élèves. À l'issue de la réunion, un accord mettant ainsi fin à plusieurs semaines de grève a été enfin signé entre les différentes parties.
Ainsi, il a été décidé "la reprise des cours aujourd'hui, la mise en congé d'office du chef de service, la mise à la retraite du chef de bureau et le versement de 7 jours de salaire". Une décision qui semble avoir réconforté les grévistes qui ont donc décidé d'arrêter la grève, une décision qui a été accueillie avec grand soulagement par les parents d'élèves qui avaient la hantise d'une année blanche, et voir ainsi leurs enfants sacrifiés pour un motif qui est loin de les concerner. Il est à noter que parallèlement à cette réunion, le wali de Tizi Ouzou, Mohamed Boudarbali, qui était l'invité du forum de la radio locale, a appelé durant la matinée "à la sagesse". Tout en rendant un vibrant hommage aux enseignants "sans exception", insistait-il, pour leurs efforts fournis durant toute l'année, Bouderbali a estimé que "le point central reste, toutefois, l'élève, et à nous tous de nous préoccuper de leur avenir. Il s'agit d'une responsabilité morale. C'est une grève qui n'a pas lieu d'être et dont la raison n'est pas un motif pour prendre les élèves en otage. On ce qui nous concerne, nous avons été très attentifs au conflit et même fait des propositions concrètes pour dénouer la situation, mais nous avons buté à chaque fois sur un non !". Et à Mohamed Bouderbali de conclure par un appel à la raison et de mettre fin au "chantage qui n'est dans l'intérêt de personne". Il est à rappeler que la grève du Cnapeste a débuté le 20 novembre dernier et toutes les tentatives entreprises afin d'y mettre fin étaient restées vaines. Dimanche dernier, après les vacances, où il a été décidé de poursuivre ce mouvement de protestation, provoquant ainsi la colère des parents d'élèves par le biais de la Fédération des associations de parents d'élèves qui ont observé un sit-in devant la direction de l'éducation et demandé à travers un communiqué une intervention rapide du ministère de l'Education nationale pour "libérer nos enfants de cette prise d'otage et de chantage, afin que nos enfants puissent jouir de leur droit constitutionnel le plus élémentaire, qui est le droit à l'instruction et à l'éducation".
K. Tighilt