Le CNAPESTE décide de maintenir sa grève

Nasser HannachiPas de reprise des cours sans la satisfaction globale des revendications exprimées par le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi (Cnapeste), celui-ci ayant décidé de reconduire la grève. Ce dernier a observé, hier matin, un sit-in devant la direction de l'éducation et a réitéré sa position de maintenir le mouvement de protestation. Plus d'une centaine d'enseignants ont répondu à l'appel dans une bonne organisation et sans la moindre dérive, sous les regards des services d'ordre. Après la dernière réunion jugée «évasive» de la tutelle, le syndicat a ainsi estimé qu'il était nécessaire de réagir pour tirer au clair les zones d'ombres. «La tutelle veut mettre en cause ce que nous avons arraché par le passé en ce qui concerne, parmi d'autres points, les échelons», soutient sur place la coordinatrice du mouvement, Mme Soualah Djamila, qui évoque un jeu trouble jeu. Une lettre paraphée a été remise au directeur de l'éducation qui a promis aux membres du bureau de la transmettre au Premier ministère. Le Conseil déclare, à travers sa missive lue aux grévistes, que les points soulevés relèvent d'un droit sans aucune équivoque. «Le processus entamé depuis des jours par le Conseil ne souffre d'aucune anomalie. Il est légal. Au début, avant d'opter pour ces journées reconductibles, le Cnapeste avait souhaité une implication raisonnable et judicieuse du département compétent. Mais ce dernier tente de dissimuler nos préoccupations en recourant à des intimidations et menaces. Avec en plus l'implication de diverses parties dans ce bras de fer : presse, associations de parents d'élèves et administration», débite la coordinatrice ajoutant que «le ministère veut assiéger l'?uvre syndicale et revenir ainsi aux années antérieures de gel et de blocage». Le Conseil local s'étonne sur cette méthode qui engouffre le secteur de l'éducation dans une indifférence à la longue enracinée dans le travail éducatif. Sur un autre chapitre, il met à l'index la représentante de la Fédération des parents d'élèves qui, selon lui, aurait été instrumentalisée ou «défendant simplement ses cercles» et dont l'attitude ne reflète guère l'intérêt commun de l'élève et de l'enseignant. «Elle (la présidente de la Fédération des parents d'élèves) affiche un monopole inexpliqué et s'autoproclame présidente en se constituant en partie prenante avec Baba Ahmed au lieu d'afficher son impartialité», martèle la coordinatrice de Constantine. «Elle ne représente qu'elle-même puisque ses enfants étudieraient à l'étranger selon quelques sources du Conseil national». Le sit-in s'est achevé par la décision de maintenir la grève. «Le Cnapeste ne demande que ce qui lui revient de droit et appelle à une concertation nette et responsable avec tous les acteurs de l'éducation pour trouver une issue à cette crise amplifiée par le ministère», conclut le bureau de Constantine.N. H.