Soucieux du devenir de la mobilisation populaire pour le changement radical du système, l'instance régionale du Cnapeste de Béjaïa tient à "réitérer son attachement indéfectible à la dynamique citoyenne historique enclenchée le 22 février 2019".Le bureau de wilaya de Béjaïa du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) se démarque de la démarche de son bureau national qui vient de participer à la rencontre avec le ministre de l'Education nationale, tenue mardi 14 janvier, à Alger.
Dans une déclaration transmise, hier, à notre rédaction, le Cnapeste de Béjaïa tient à "dégager toute responsabilité quant à la participation du bureau national au soi-disant dialogue initié par le MEN", estimant que cette participation engagée sans préalable et sans se référer ni aux instances ni à la base syndicale "ne peut être considérée que comme une caution à un pouvoir en manque de légitimité ou alors à une démarche relevant de l'analphabétisme politico-syndical".
Usant d'un ton inhabituel et incisif, le bureau de wilaya du Cnapeste de Béjaïa dénonce vigoureusement "le rôle réduit à une simple figuration de notre bureau national au sein de la Confédération des syndicats autonomes (CSA)", laquelle confédération fait preuve d'un "immobilisme" qui se traduit par "son apport insignifiant au mouvement populaire national". "En sus de cette inertie, l'appareil de cette CSA vient de prouver sa faiblesse et son inconséquence en allant à contre-courant des aspirations des fonctionnaires et des travailleurs qui ont mis, au début, tous leurs espoirs dans cette confédération naissante", déplorent, en outre, les rédacteurs de ladite déclaration.
Ces derniers regrettent que "les différents animateurs se soient empressés, ces derniers jours, de répondre aux sollicitations du pouvoir illégitime issu de la mascarade électorale du 12 décembre 2019", alors qu'il est attendu de cette confédération "des gestes forts en harmonie avec la dynamique citoyenne nationale, la lutte syndicale authentique et les aspirations des Algériennes et des Algériens".
Fustigeant leur bureau national, les responsables du Cnapeste de Béjaïa assènent qu'"au lieu d'imprimer l'empreinte revendicatrice et combative de notre syndicat, il se suffit dans son rôle de figurant en apportant sa caution à toutes les résolutions émanant de la CSA", ajoutant que "même dans le choix des porte-parole de cette confédération, le bureau national a toujours fait profil bas en validant toutes les désignations sans tenir compte des inquiétudes de la base".
Soucieuse du devenir de la mobilisation populaire pour le changement radical du système, l'instance régionale du Cnapeste de Béjaïa tient, par ailleurs, à "réitérer son attachement indéfectible à la dynamique citoyenne historique enclenchée le 22 février 2019", tout en rassurant ses adhérents au niveau de sa wilaya quant au "respect de l'esprit de l'engagement en vigueur et au maintien de la mobilisation aux côtés du peuple".
En somme, la vive réaction du Cnapeste de Béjaïa à la décision, prise par le bureau national, de prendre part à la rencontre avec le ministre Ouadjaoud, dévoile au grand jour les divergences de fond et les tiraillements internes qui minent l'un des principaux syndicats autonomes relevant du secteur de l'éducation nationale.
K. O.
Posté Le : 21/01/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K O
Source : www.liberte-algerie.com