Algérie

Le CNAPESTE appelle à une grève illimitée à partir du 16 février



Le CNAPESTE appelle à une grève illimitée à partir du 16 février
Après l'annonce faite par les sept syndicats de la nouvelle alliance, appelée «Regroupement syndical de l'Education nationale», d'aller vers une grève de deux jours, les 10 et 11 février, voilà que le Cnapeste (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi) radicalise son mouvement. L'organisation autonome de Nouar Larbi et de ses compagnons a appelé à une grève d'une journée renouvelable, autrement dit illimitée, à partir du 16 février. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, elle a justifié cette radicalisation de la protestation par la non satisfaction de ses revendications, alors que la ministre, Mme Benghebrit, et ses collaborateurs affirment le contraire.Des déclarations «qui induisent en erreur l'opinion publique», accuse-t-elle. Selon le Cnapeste, aucun des PV signés avec le ministère de tutelle n'a été mis à exécution. Elle cite aussi celui du 17 février 2014, signé avec la direction générale de la Fonction publique. «Nous avons perdu confiance en les représentants du ministère de l'Education nationale. De plus, nous avons perçu une volonté de remettre en cause certains acquis. Chose que nous ne pourrons pas tolérer», affirment ses représentants. Le conseil national du Cnapeste s'est réuni en session extraordinaire, les 30 et 31 janvier, et a décidé de reprendre la protestation en optant, sans tergiverser, pour une grève illimitée sur insistance de la base syndicale. Dans sa plateforme de revendications, l'organisation syndicale insiste précisément sur les promotions automatiques et la réhabilitation des travailleurs dits en voie d'extinction. Cela en plus d'autres doléances, anciennes de plusieurs années, à savoir le logement, la médecine du travail, la retraite après 25 ans de travail, la prime de zone et autres. De son côté, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), également par le biais d'un communiqué rendu public, indique avoir déposé un préavis de grève de deux jours, les 10 et 11 février. Une grève qu'il va observer avec six autres syndicats regroupés au sein de l'alliance suscitée (Snapest, Unpef, Snte, Snapap, Snapep et Satef). Lui aussi se justifie par la non prise en charge de ses revendications, à commencer par celle qui porte sur la révision du statut particulier. Un autre communiqué, celui-ci signé par le ministère de l'Education nationale, fait état de l'étonnement de ce dernier d'apprendre que les sept syndicats ont décidé d'aller vers la grève sans passer par une rencontre de conciliation. «Le ministère vient d'être informé par voie de presse et par fax, en date du 27/01/2015, que sept syndicats ont signé un communiqué commun annonçant un mouvement de protestation les 10 et11 février 2015 [...]. Le ministère tient à préciser que tout arrêt de travail est considéré comme une grève aux yeux des textes en vigueur et, par conséquent, le préavis de grève doit être négocié selon l'article 30 de la loi 90/02 modifiée et complétée», indique le communiqué. En outre le ministère «rappelle que toute grève doit être précédée d'une rencontre de conciliation, conformément aux dispositions de la loi 90/02, particulièrement ses articles du16 à 20». Le département ministériel affirme être «disponible au dialogue et disposé à recevoir les syndicats individuellement pour étudier les revendications et essayer de parvenir à des solutions concertées».K. M.




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