Algérie

Le CNAPEST reprend le chemin de la protestation et durcit le ton


Le CNAPEST reprend le chemin de la protestation et durcit le ton
L'organisation autonome commence par un mouvement de deux jours, hier et aujourd'hui, mais ne compte pas s'arrêter là. Elle menace de prolonger la durée de la protestation, dans les jours à venir et peut-être même aller vers une grève illimitée. Ce serait le souhait même de la base qui se plaint, selon son représentant Nouar Larbi, du fait que le département ministériel, et avec lui d'autres ministères, continue à faire des promesses sans jamais tenir les engagements. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est lui aussi mis en cause et, encore une fois, il est interpellé pour répondre favorablement aux doléances de la corporation en colère. La grève du Cnapest a donc commencé hier pour une durée de deux jours. Des établissements du secondaire, du moyen et du primaire ont été pénalisés par le mouvement. À Alger, le suivi de l'action de protestation n'était pas assez important, notamment au centre, mais ce n'est pas le cas ailleurs. À Constantine, Béjaïa et Annaba, pour ne citer que celles là, des parents d'élèves et d'autres proches du secteur font état d'une forte perturbation du fonctionnement des établissements et de la scolarité des enfants. Contacté par téléphone, Nouar Larbi, le porte-parole du syndicat, avance un taux national de 80% à 85% dans le secondaire, 30% dans le moyen et 20% dans le primaire. Et ce n'est que le début, prévient-t-il. «Des enseignants ont refusé d'adhérer à cette première action, estimant que cela ne va mener à rien. Ils réclament une grève illimitée.» Tous les indices vont dans cette optique. Pour rappel, une nouvelle réunion Cnapest-ministère de l'Education nationale a eu lieu, dimanche dernier, soit la veille du mouvement de grève. Une autre a eu lieu jeudi dernier. Toutes les deux n'ont abouti à rien de concret. «Ils nous ont fait des promesses d'?uvrer pour la concrétisation de ce qui a été décidé dans l'accord conclu en janvier dernier. Malheureusement, nous ne leur faisons plus confiance. Il y a eu les mêmes promesses en 2003 et 2008, mais très peu de choses ont été réellement concrétisées», affirme le délégué syndical. Ce dernier se plaint notamment du fait que les dossiers de la médecine du travail, du logement, de la retraite et, pire encore, celui des travailleurs dits en voie d'extinction, n'ont pas abouti. Ce qui va à l'encontre des déclarations rassurantes et optimistes de la ministre, Mme Nouria Benghebrit. Au nom du syndicat, Nouar Larbi «lance un appel aux autorités publiques pour trouver des solutions concrètes à toutes les questions qui demeurent en suspens». Cela pour «préserver l'école de tout agissement qui menace sa stabilité».K. M.EncadréLe ministère de l'Education rappelle les mesures adoptées en faveur des candidats au baccalauréat 2015Le ministère de l'Education nationale a rappelé hier, dans une note adressée aux directeurs de wilayas, les mesures adoptées en faveur des candidats au baccalauréat, session juin 2015, en vue d'assurer «le bon déroulement» de cet examen. Selon le document du ministère, les candidats pourront choisir entre deux sujets dans toutes les matières où ils seront examinés et bénéficieront d'une demi-heure additionnelle pour procéder à une lecture attentive des questions. Les candidats sont appelés à bien répartir leurs révisions pour éviter le surmenage et la pression, ajoute le document qui rappelle que le baccalauréat est un examen qui se prépare tout au long de l'année. Le bac blanc est prévu à partir du 24 mai 2014. Les directeurs de l'éducation ont toute la latitude de modifier les dates de déroulement de ces épreuves, en concertation avec les directeurs d'établissement, en tenant compte des contraintes et des spécificités de chaque wilaya.K. M.


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