Algérie

Le Cnapest ouvre le bal La série des grèves de la fonction publique commence aujourd'hui



La grève nationale de deux jours, aujourd'hui et demain, décidée par le Cnapest, sera une épreuve pour la représentativité de cette organisation syndicale dans les établissements secondaires. Ce débrayage sera surtout l'occasion, pour les travailleurs du secteur, de montrer leur mécontentement face à l'érosion du pouvoir d'achat des fonctionnaires et leur déception pour les nouvelles dispositions du projet de statut particulier et de la nouvelle grille des salaires. Pour M. Lamdani, porte-parole de ce syndicat, le Cnapest va maintenir la pression jusqu'à l'aboutissement de toutes les revendications socio-professionnelles des travailleurs. «La décision de la grève, prise par les AG des enseignants, a été entérinée par le conseil national et nous comptons aller jusqu'au bout. Cette grève vient pour répondre à l'injustice du projet du statut particulier de l'enseignant», affirme notre source qui s'attend à ce que ce débrayage national s'étende, aujourd'hui, aux écoles primaires et aux collèges. «Ce n'est pas la grève du Cnapest, mais elle appartient, désormais, à tout le personnel enseignant déçu par le nouveau statut particulier», lance notre interlocuteur. Ce dernier dénonce énergiquement l'«opacité» qui entoure, jusqu'à aujourd'hui, le régime indemnitaire qui risque de pénaliser davantage les enseignants, dont le pouvoir d'achat est déjà lourdement érodé par les dernières hausses conséquentes des prix des premières matières premières. «Nous continuons à espérer que le régime indemnitaire va corriger les injustices du projet du statut particulier et de la nouvelle grille des salaires, sinon les enseignants n'auront bénéficié, en fin de compte, que d'un semblant d'augmentation de salaires», ajoute le syndicaliste, tout en se montrant pessimiste en raison de «l'obstination de la tutelle dans sa politique de marginalisation des syndicats autonomes». Le syndicaliste a exprimé, dans ce contexte, de vives inquiétudes que le régime indemnitaire «risque de subir le même sort que le projet du statut particulier et de la nouvelle grille des salaires, notamment en ce qui concerne le calcul des indemnités spécifiques comme l'ICR (indemnité complémentaire sur le revenu), qui représente 20% du salaire, et l'indemnité spécifique de qualification qui est estimée à 40% du salaire». Le Cnapest avait lancé cette action de protestation, signale-t-on, pour dénoncer un «flou» qui entoure le projet du statut particulier qui ne précise pas, selon ce syndicat, «certaines revendications défendues par les enseignants comme la classification et les critères de calculs des primes de qualification et de rendement». De son côté, le Satef a annoncé, hier dans un communiqué, «une grève nationale pour la journée du dimanche 13 janvier» pour contester un projet de statut particulier «concocté» par la tutelle et qui ne répond aucunement aux attentes et aux revendications légitimes des travailleurs du secteur. Le Satef regrette que ce nouveau projet «remette le régime indemnitaire aux calendes grecques et au gré du ministère» et fasse perdurer l'éternelle précarité de milliers de travailleurs. Il est à noter que la coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique, regroupant douze syndicats, ainsi que le Conseil des lycées d'Alger (Cla) avaient annoncé une autre grève nationale, le 15 janvier suivie par le Snapsy qui a décidé, à son tour, un débrayage national de trois jours: les 28, 29, 30 janvier 2008 qui sera précédé, le 27 janvier, d'un sit-in devant le siège du ministère de la Santé publique et de la Réforme hospitalière.


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