Le coordinateur
de wilaya du bureau syndical du CNAPEST, M. Boucetta, a menacé, hier, de
déclencher un mouvement de protestation à la rentrée scolaire prochaine, si la
direction de l'Education continue à faire prévaloir «l'opacité dans les
décisions et l'absence de concertation des instances syndicales élues».
«Sans calendrier
préétabli, je peux affirmer que l'année 2010 ressemblera beaucoup au scénario
qu'a vécu le secteur en 2008», a indiqué le syndicaliste dans une conférence de
presse organisée au siège du syndicat en présence des membres du bureau.
L'orateur a rappelé le sit-in de juillet 2008 qui a été selon lui le point de
départ d'une contestation, qui n'a pas manqué de connaître d'autres
développements et perturber la rentrée 2009 et ce, «jusqu'à ce que la direction
de l'Education consente au dialogue.»
«Des réunions
s'en sont suivies, sanctionnées par l'adoption d'une feuille de route pour un
travail de concertation et une accalmie a été acceptée par le CNAPEST, tout en
continuant à être sur nos gardes.» Et de poursuivre, «l'évolution de la
situation nous a en quelque sorte donné raison, puisque contrairement aux
promesses de la direction de l'Education d'élaborer une carte pédagogique
(mouvement de personnels), qui satisfait tout le monde, nous avons été surpris
le 13 mars dernier par l'envoi aux établissements scolaires d'une carte
pédagogique, sans que celle-ci n'ait transité par la commission paritaire pour
information et approbation.» Et de citer le cas du lycée de Ali Mendjelli qui
doit ouvrir à la rentrée prochaine, où la nomination d'un seul enseignant
figure sur la carte pédagogique soumise à la commission paritaire, ajoutant que
même si ledit lycée va ouvrir avec uniquement dix classes, il faudra au moins
dix enseignants. La direction de l'Education a déclaré «sans gêne aucune»,
ajoute M. Boucetta, «que les autres postes ont été octroyés depuis le mois de
janvier écoulé.» Et c'est ainsi, ajoutera le conférencier, que «nous nous
retrouvons face à une réédition du scénario de l'année 2008, devant la même
impasse et un mouvement de personnel opéré dans l'opacité complète et en
violation de la législation qui stipule la nécessité de consulter auparavant la
commission paritaire pour approbation.»
Selon le
syndicaliste et face à la montée de la contestation, la DE a convoqué la
commission paritaire pour une rencontre le 6 juillet, «alors qu'à cette date,
tout le corps des concernés, c'est-à-dire les enseignants, sera en vacances.»
Posté Le : 01/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com