Algérie

Le Cnapest dénonce une violation de la propriété



Dans une lettre ouverte adressée à la population et dont nous détenons une copie, la section syndicale du Cnapest au lycée Chihani-Bachir d'Azazga, a dénoncé ce qu'elle qualifie de "énième dérive qui vise la spoliation d'un terrain du lycée pour servir d'assiette à une promotion immobilière". "Les convoitises suscitées pour s'accaparer du foncier du lycée Chihani-Bachir, au-delà du caractère indécent de cet acte ignoble qui consiste à grignoter une parcelle de terrain sur l'assiette d'un établissement scolaire pour la réalisation de projets publics, relèvent de la violation de la propriété privée", dénoncent les rédacteurs de cette lettre destinée à alerter la population d'Azazga sur cette affaire qualifiée d'"éminemment grave".Le document évoque un projet qui vise "la construction de logements d'astreinte au profit d'une tierce partie, d'un secteur hors éducation, qui est en train de voir le jour, à la surprise générale, dans l'enceinte même du lycée Chihani-Bachir, un symbole de l'éducation ouvert en 1972 et qui a formé des milliers de cadres de la nation". Pour les professeurs du lycée, l'objectif sournois est bien clair, il s'agit, accusent-ils, de faire main basse, progressivement, sur un bien de l'éducation.
Selon les syndicalistes du Cnapest, "cet émiettement qui ne dit pas son nom, a commencé, il y a une vingtaine d'années, avec la réalisation d'une clôture de l'établissement mais en oubliant ?délibérément' d'inclure le complexe sportif du lycée à l'intérieur de la clôture. Interpellés, les responsables justifiaient, à l'époque, des raisons sécuritaires et manque de personnels".
Cependant, lit-on dans la lettre, "les choses s'accélèrent avec l'implantation, quelques mois après, du projet du nouveau tribunal d'Azazga sur le terrain de handball du lycée". Suite à ce grave préjudice subi par le lycée, les enseignants se sont révoltés pour dénoncer la destruction des biens du lycée. Face à cet outrage, les enseignants se mobilisent et réclament justice et réparation du tort causé.
À défaut de renoncer au projet, "le maire a daigné un dédommagement par la réalisation d'un terrain de handball sur un espace vacant attenant à l'établissement. Malheureusement, le terrain promis n'a jamais été réalisé, à ce jour". Le lycée n'est pas à son dernier fractionnement, puisque, écrivent les syndicalistes du Cnapest, méthodiquement, et sans relâche, "les pouvoirs publics poursuivent leur logique de fractionnement du complexe sportif, en ouvrant en bas de la clôture, une route qui ne mène nulle part, mais qui a permis aux jeunes, de s'en accaparer pour transformer le stade du lycée en parking sauvage".
Malheureusement, la situation évolue sans que la population, ni encore moins les responsables ne lèvent le plus petit doigt. L'entrepreneur, lui, n'attend pas, il a tracé à la chaux la position des deux immeubles comme si de rien n'était. Contacté par nos soins, le maire d'Azazga, en congé, nous a déclaré n'avoir jamais délivré ni autorisation d'exploiter le terrain ni permis de construction. Il s'agit, nous précise-t-il, de la construction de logements de fonction pour le tribunal dont il n'assume aucune responsabilité.

KAMEL NATH OUKACI


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