Algérie

Le Cnapest annonce plus de 80% de taux de suivi de la grève à Constantine S'interrogeant sur la «démarcation» des autres syndicats de l'éducation



Le Cnapest annonce plus de 80% de taux de suivi de la grève à Constantine                                    S'interrogeant sur la «démarcation» des autres syndicats de l'éducation
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

La grève déclenchée par le Cnapest a été largement suivie au niveau de la wilaya de Constantine. Les 51 établissements du troisième cycle ont gelé les cours à l'exception de ceux qui enrôlent des stagiaires ou des vacataires. Mais chaque lycée a été sanctionné au moins par des arrêts de cours. Le taux de suivi, hier, peu avant midi, a dépassé 80%, contre 78,33% enregistré au début du débrayage, lundi dernier. Un pourcentage jugé plus que satisfaisant de l'avis du président du Conseil des enseignants du secondaire de wilaya, M. Bouceta. Plus de 1 800 professeurs ont adhéré à ce mouvement de grève illimitée qui a été décidé suite aux tergiversations et à la volte-face du ministère de l'Education nationale quant à la mise en branle du nouveau statut particulier.
«On paraphe la mouture de M. Benbouzid et puis on remet en cause l'entrée en vigueur des revendications entérinées dont le volet propre aux finances», dira le syndicat local qui s'interroge cependant sur l'esprit de réserve affiché par les autres syndicats relevant du corps de l'Education quant à leur «démarcation» alors que «l'actuel statut est «coassocié» et ne devra pas de ce fait fracturer la lutte syndicale au sein de l'enseignement», affirme M. Bouceta, défendant l'application d'un statut particulier digne de ce nom qui réponde à toutes les attentes du corps pédagogique.Sur un autre plan, il fustige les intimidations du ministère envers les enseignants les sommant d'arrêter la grève. «On s'attendait à une prise de conscience de la part des pouvoirs publics et non à des mesures répressives», se désole le syndicaliste. «Le Conseil a voulu économiser du temps pour éviter cette situation désolante, mais c'est l'ultime recours pour exprimer son ras-le-bol face au double jeu des pouvoirs publics», ajoutera-t-il. Le Cnapest ne comprend pas cette révision de la copie finalisée du statut particulier. «A notre grande surprise, on s'aperçoit que les 18 rounds de concertations entre la commission ad hoc, le ministère et les finances, ratifiés par une clause finale, ont été remis en question dans leur aspect notamment financier arguant le fait qu'il faudra revoir les modalités dans l'acquittement des rémunérations. Comment peut-on faire confiance aux décideurs '», s'interroge M. Bouceta. La grève devra se poursuivre aujourd'hui avec la même volonté de faire adopter le statut tel qu'il a été avalisé. «C'est au ministère de dénouer cette situation», conclut le syndicaliste.


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