Algérie

Le club s'enlise dans une crise multidimensionnelle



Le MC Oran s'enlise dans une crise multidimensionnelle après l'annonce par son président Tayeb Mahiaoui de sa démission au moment où la trésorerie du club est vide et les résultats de l'équipe en Championnat de Ligue 1 vont de mal en pis.Les Hamraoua, qui restent sur un match nul (2-2) sur leur propre terrain devant l'US Biskra, pour le compte de la 8e journée, avaient failli déclarer forfait lors de la 7e journée pour des raisons financières, avait indiqué le président du club sportif amateur (CSA), Chamseddine Bensenouci, également membre du conseil d'administration de la société sportive par actions (SSPA) du club. «N'était-ce l'intervention du membre du conseil d'administration, Youcef Djebbari, qui a pris en charge le déplacement de l'équipe vers Béchar et son hébergement, elle n'aurait pas répondu présent dans cette rencontre», a fait savoir Bensenouci. Les soucis financiers du club phare de la capitale de l'Ouest sont derrière la décision de Mahiaoui de se retirer, mais sans pour autant officialiser son départ, lui qui se trouve actuellement à l'étranger. «Certes, Mahiaoui n'a pas encore annoncé sa démission devant les membres du conseil d'administration, puisque c'est cet organe qui l'a désigné dans son poste, mais le message qu'il m'a envoyé dernièrement laisse prédire qu'il est bel et bien décidé à jeter l'éponge. Cela dit, la situation financière du club ne motive personne à postuler à sa présidence», a encore ajouté le patron du CSA/MCO. Très critiqué par les supporters, au point où il a été agressé à Médéa après la défaite des siens face à l'Olympique local, il y a quelques semaines, Mahiaoui a fini par lâcher du lest, une année et demie après avoir fait son retour aux commandes du MCO. Avant qu'il quitte le pays, il s'est notamment plaint de l'attitude des sponsors du club qui lui ont tourné le dos en refusant de prolonger leurs contrats, selon ses dires. Du coup, le MCO s'est retrouvé sans aucune source de financement, mis à part la Wilaya d'Oran qui lui a attribué une subvention de l'ordre de 50 millions DA, il y a quelques semaines.
Vers une interdiction de recrutement
Parallèlement au vide administratif causé par la démission de Mahiaoui et le flou entourant sa succession, la situation de l'équipe sur le plan technique n'est pas meilleure. Après sept journées de Championnat, les Hamraoua pointent à la 14e place avec six points. L'arrivée de Mouaz Bouakkaz à la tête de la barre technique des Oranais n'a pas provoqué le déclic souhaité. Sous sa houlette, le MCO s'est contenté de deux points à domicile face au RC Arbaâ et contre l'USB, en plus de la défaite concédée à Béchar. «Nous avons hérité d'un effectif déséquilibré. La nécessité de procéder à des changements en son sein dès le prochain mercato hivernal se fait sentir», a confié à l'APS, le premier assistant de Bouakkaz, en l'occurrence Bachir Mecheri. Cependant, le v?u du staff technique de la formation d'El-Bahia de s'offrir du renfort risque de ne pas être exaucé. Le club devrait être interdit de recrutement en raison des nombreuses plaintes déposées à son encontre par d'anciens joueurs au niveau de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL). Dans les milieux du club, on avance déjà une somme avoisinant les 150 millions DA en guise de dettes envers les joueurs en question et dont la plupart ont quitté le MCO à l'issue de l'exercice passé. Dans les «fiefs» du Mouloudia, on croise déjà les doigts de peur de voir leur équipe subir le même sort de l'année 2008 quand elle avait perdu sa place parmi l'élite. Le fait qu'elles soient quatre formations à être appelées à céder leurs places en Ligue 1 en fin de Championnat conforte ces craintes. C'est à craindre alors que la joie des habitants d'Oran ne soit pas complète l'été prochain à l'occasion de l'organisation par leur ville de la 19e édition des Jeux méditerranéens, si leur équipe venait par malheur à rétrograder, commente-t-on.


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