Algérie

Le club Inner Weel se distingue


Une journée qui a connu une forte affluence. Selon la présidente de ce club, Mme Madjene, elles étaient un millier de femmes à avoir répondu à l’appel lancé depuis quelques jours à travers les ondes de la radio Chaîne II, mais aussi la journée de sensibilisation effectuée deux jours auparavant à la maison de jeunes de Draâ El Mizan.  Pour le Dr Amirat, responsable de l’unité de dépistage de l’EPH hôte, la moitié de ces femmes a été programmée pour une autre journée.
«La plupart des femmes que nous avons ‘‘renvoyées’’avaient déjà subi les tests et étaient là pour un contrôle.»  Cette journée a été une occasion pour évaluer l’étendue des dégâts de cette pathologie qu’est l’infection du col de l’utérus en milieu rural notamment. «Plus de 60% des femmes que nous avons consultées présentaient des infections, dont certaines graves au point où nous avons, en plus du frottis, effectué des biopsies pour analyses approfondies sur la majorité des femmes», nous dira le Dr Taleb, gynécologue bénévole et membre des Inner Weel qui a participé à cette journée. Pour le Dr Taleb comme pour tous les membres de ce club, l’engouement suscité par cette journée les a confortés quant à l’opportunité de leur action. D’ailleurs, les Inner Weel ont tracé le programme de dépistage du col de l’utérus à travers la caravane qui les mènera un peu partout dans la wilaya de Tizi Ouzou, mais aussi à Akbou dans la wilaya de Béjaïa, avec, pour prochaine étape, la localité de Béni Douala, et ce, dans une vingtaine de jours. De telles journées sont souhaitées, car le cancer du col de l’utérus tue 3000 femmes par an en Algérie, soit une moyenne de 9 femmes par jour. Il faut signaler que la prise en charge d’un seul cas de ce cancer coûte à l’Etat la bagatelle de 2,5 millions de dinars. De telles actions des Inner Weel, à laquelle s’est associé le club des Lion’s d’Algérie, méritent de se multiplier.
Enfin, il est à noter que seule la prévention peut juguler cette maladie sexuellement transmissible, mais il se trouve, selon le Dr Amirat, que les travailleuses du sexe ne viennent jamais au niveau de son unité, alors qu’elles sont nombreuses dans cette partie sud de la wilaya de Tizi Ouzou avec le foisonnement de bars clandestins.
C’est pourquoi le Dr Taleb a insisté sur la sensibilisation auprès des femmes consultées en les invitant à en parler dans leur entourage, comme elle souhaite voir ses confrères orienter leurs patientes vers les unités de dépistage. Pour le Dr Amirat, il est surtout nécessaire de multiplier les unités de dépistage au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou et de ne pas se contenter de celles qu’elle dirige à Draâ El Mizan et de celle de l’EPH de Azazga, «d’autant que désormais les femmes sont très sensibles sur le sujet» dira-t-elle enfin. C’est pourquoi le mérite des Inner Weel est à saluer à plus d’un titre, car outre le message adressé à la radio, les adhérentes de ce club ont aussi effectué du porte-à-porte pour expliquer la portée de cette journée de dépistage.                                               
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