Le Club des magistrats libres, organisation syndicale en voie de création, a appelé hier le président Abdelaziz Bouteflika à «démissionner pour ouvrir la voie à une nouvelle République qui garantisse la séparation des pouvoirs».Dans une lettre, rendue publique hier, le Club des magistrats rappelle au «premier magistrat» du pays ses «promesses non tenues depuis 1999» et qui sont devenues des illusions vendues par les différents ministres qui se sont succédé à la tête de la chancellerie, depuis Ahmed Ouyahia jusqu'à Tayeb Louh. Aucun changement n'a eu lieu au niveau de l'institution judiciaire, transformée en appareil entre les mains du pouvoir exécutif.
«Devant la situation dans laquelle se trouve le pays et en tant que magistrats, nous avons constaté la paralysie des institutions stratégiques de l'Etat à même d'assurer la saine application des dispositions de la Constitution, nous vous exhortons à démissionner et à dissoudre ces institutions qui n'ont plus d'existence afin de mettre en place les premiers jalons d'une nouvelle République.» Le Club des magistrats n'en est pas à sa première sortie.
Durant cette fin de semaine, il a exhorté également les magistrats du Haut Conseil de la magistrature, de démissionner et de rejoindre le mouvement de protestation des juges, enclenché à la faveur des marches de protestation citoyennes pour le départ de Bouteflika et des changements de régime.
Il a également organisé de nombreux sit-in de magistrats dans plusieurs juridictions du pays, pour les mêmes revendications. Une situation inédite dans les annales de la justice, qui augure des changements.
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Posté Le : 01/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salima Tlemcani
Source : www.elwatan.com