Le clou est enfoncé

Mais quel lien existe-t-il entre Nicolas Anelka et Hassen Hamar, le président de l'Entente de Sétif ' De prime abord aucun, l'un étant algérien et l'autre français bien que tous les deux appartiennent au monde du football.Pourtant, la quenelle du français et le bras d'honneur du Sétifien adressé aux supporters se ressemblent à s'y méprendre, en dehors bien sûr de toute interprétation extra-footballistique. La différence, c'est que le ciel est tombé sur la tête d'Anelka et qu'en plus de subir des pressions terribles, il risquerait de lourdes sanctions malgré qu'il s'est fendu en explications pour tenter de sauver sa tête, mise à prix comme celle d'un hors-la-loi. Hamar, respectueux président d'une respectueuse équipe, reconnaît noir sur blanc avoir commis ce geste obscène et insiste même dans une explication des plus saugrenues, pour ne pas dire ineptes. Il avoue avoir fait ce geste «en direction de certaines personnes qui ne font que me dénigrer chaque jour, chaque instant». Anelka veut sauver sa tête et c'est tout à fait humain alors que Hamar enfonce le clou, dans une pitoyable sortie médiatique. Est-il normal qu'un éducateur se comporte de la sorte, à travers un geste condamnable, et en même temps, il défie tout le monde en persistant dans sa faute comme s'il sait pertinemment que personne n'oserait prononcer la moindre sanction contre lui. Ces gestes obscènes sont devenus monnaie courante dans le monde de notre football comme les propos «orduriers» qu'on entend souvent à la télévision quand par malchance on zappe sur un match de notre championnat. Si un président d'un club aussi mythique que l'ESS se comporte de la sorte, qu'en est-il alors des autres dirigeants et supporters ' Hamar devrait normalement s'absoudre de son pêché au lieu de s'obstiner à enfoncer le clou. Le sport mériterait d'autres dirigeants, éducateurs pour assainir ce monde de toutes les «obscénités».