Le clou est enfoncé

Le commun des Algériens connaît toutes les raisons du déclin de notre football. Pas un seul mordu de la balle ronde ne les ignore.
Elles sont tellement connues que les énumérer relève d'un jeu d'enfant. Cela dit, si ces raisons sont connues et bien cernées, le comportement de certains responsables enfonce encore le clou et n'annonce en rien des lendemains meilleurs à une discipline qui peine à retrouver ses repères perdues depuis plus de deux décennies. Kerbadj, le président de la LPF, illustre parfaitement ce cas de figure. Un jour, il dit une chose et le lendemain, il fait son contraire. Et cela bien sûr porte atteinte non seulement à cette discipline mais aussi à la crédibilité des responsables. Il a juré par tous les saints de ne pas qualifier certains joueurs durant le mercato, un serment qu'il n'a pu tenir ni honorer puisqu'il a fini par flancher. Il aussi juré de défalquer des points aux équipes qui doivent de l'argent aux joueurs mais finalement, il a inexplicablement reculé. N'est-ce pas là une image d'une gestion chaotique de notre football ' Kerbadj n'est qu'un exemple parmi tant de responsables manquant de rigueur dans la gestion des affaires de notre football. Tous sans exception, du plus haut poste au plus bas, se distinguent par des décisions intempestives si elles ne sont saugrenues. On en reste là pour ne pas, à notre tour enfoncer le clou et porter préjudice à ces responsables prompts à réagir lorsque leurs inepties sont dénoncées dans la presse. Le grand perdant dans toute cette histoire reste bien sûr le football victime de ces responsables souvent irresponsables quand il s'agit de prendre des décisions fermes. La fermeté malheureusement s'applique à certains clubs mais pas à certains autres trop puissants pour se soumettre à la réglementation.