Abdelaziz Belkhadem a choisi le canal officiel de l’APS pour se prononcer sur l’effervescence politico-sociale que vit actuellement le pays. Le patron du FLN, loin de partager l’hostilité de certain membres du gouvernement, s’agissant des activités de l’opposition estime que les initiatives politiques provenant de partis de l’opposition, d’associations de la société civile et de personnalités politiques en faveur d’un changement pacifique « sont naturelles et reflètent la bonne santé et le pluralisme de la scène politique en Algérie ».
« La scène politique en Algérie est pluraliste et il est tout à fait naturel de voir des initiatives politiques de ce genre provenir de partis de l’opposition, d’associations de la société civile et de personnalités politiques, reflétant ainsi la bonne santé de la pratique politique en Algérie », a-il estimé. En parlant d’ « initiatives politiques » Belkhadem fait explicitement référence aux propositions formulées successivement par Abdelhamid Mehri, par le Front des Forces socialistes (FFS) et par l’Alliance nationale pour le changement (ANC).
« Nous ne trouvons pas ces initiatives étranges, comme nous ne les répugnons pas », poursuit Belkhadem pour qui « il est normal, dans une scène politique pluraliste, de trouver des partis qui proposent un changement et qui expriment leurs idées ». Le SG du FLN a également estimé, à ce sujet, qu’il ne faut pas « contrer » les initiatives politiques lorsqu’elles sont exprimées « pacifiquement, dans un cadre serein et dans le respect des lois de la République »
Une allusion à la CNCD qui, elle, a choisi la rue pour exprimer ses revendications politiques. Tout en positivant ce qu’il qualifie d’initiatives pacifiques, Belkhadem tempère son propos en expliquant que son parti ne peut pas soutenir une proposition politique qui fait table rase de tout ce qui a été réalisé depuis l’indépendance, la proposition d’une Assemblée constituante équivalant, selon lui, à un « départ à zéro ». Et au lieu d’une Constituante, il préconise « une révision dans le fond » de la Constitution actuelle qui a été adoptée, a-t-il rappelé, dans un contexte particulier, en 1996.
Cette révision demeure à ses yeux une revendication valable, rappelant que le président Bouteflika lui même, bien avant la révision constitutionnelle de 2008, avait souhaité une révision « profonde » de la Loi fondamentale avant de se contenter d’une révision partielle au regard des conditions de l’époque, peu favorables à une révision de fond. La révision de la Constitution ne peut émaner que du Président de la République, seul habilité constitutionnellement à prendre une telle décision, comme elle « exige un consensus des partis et des forces politiques en présence », a tenu à souligner le responsable du FLN.
S’agissant de l’agrément de nouveaux partis politiques, le refus du ministère de l’intérieur ne serait que momentané, selon le patron du FLN pour qui « il n’est pas exclu que de nouveaux partis soient agréés à l’avenir .Par ailleurs, le SG du FLN a affirmé que les partis de l’Alliance (FLN, RND, MSP) « ne monopolisent pas » la scène politique, expliquant à ce sujet que la création de cette alliance n’avait d’autre raison d’être que « la mise en oeuvre du programme du Président de la République ».
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Posté Le : 10/03/2011
Posté par : fakhri
Ecrit par : Par Abbès Zineb | 09/03/2011 | 15:24
Source : Algérei Plus