Eternel recommencement : les négociations sur le climat ont repris samedi 1er octobre à Panama pour une ultime semaine de tractations avant la conférence ministérielle qui doit se tenir à Durban, en Afrique du Sud, fin novembre.
Eternel recommencement : les négociations sur le climat ont repris samedi 1er octobre à Panama pour une ultime semaine de tractations avant la conférence ministérielle qui doit se tenir à Durban, en Afrique du Sud, fin novembre.
Peu de progrès - au-delà d'avancées très techniques - sont attendus de la rencontre panaméenne. Il est déjà acquis que le sommet sud-africain sera au mieux "uneétape" dans l'élaboration d'un accord global de lutte contre le réchauffement.
Pour une raison simple : les Etats qui, afin de sauver le processus de négociation onusien, ont laissé en suspens l'avenir du protocole de Kyoto dans leur déclaration finale, il y a un an à Cancun, ne sont sans doute pas davantage en mesure de trouver un compromis. Rien n'en donne en tout cas le signal. Les contorsions des négociateurs pour imaginer la formule qui permettra de combler honorablement le vide juridique laissé par la fin de ce protocole - seul traité contraignant les pays industrialisés, hormis les Etats-Unis, à réduire leurs émissions - ont de quoi inquiéter.
Cette situation aurait soulevé il y a seulement deux ans de violentes critiques. Aujourd'hui, elle ne suscite qu'indifférence. Comme s'il n'y avait plus urgence. Certes, les gouvernements ont depuis été rattrapés par d'autres priorités : ralentissement économique, crise de la dette, etc. Au point de mettre les politiques de soutien aux énergies renouvelables sur la sellette.
Les échéances électorales à venir dans plusieurs pays ne contribuent pas non plus à redonner de l'ambition aux responsables politiques. A de rares exceptions près, la lutte contre le réchauffement ne rapporte pas grand-chose dans les urnes.
Pourtant, le diagnostic n'a pas changé. Les émissions de gaz à effet de serre continuent de progresser à un rythme dangereux pour l'avenir de l'humanité. Les compteurs des assureurs, qui enregistrent la récurrence des événements climatiques extrêmes et additionnent les dégâts à indemniser, s'affolent. A Copenhague, en 2009, l'ONU a admis que l'approche consistant à partir d'un objectif à atteindre pour répartir le fardeau entre les nations se soldait par un échec. Le pragmatisme a conduit à accepter un processus du bas vers le haut : chaque pays dit ce qu'il est prêt à faire.
Cette option laisse sceptique. Les engagements de réduction de gaz à effet de serre représentent 60 % de l'effort jugé indispensable pour limiter la hausse des températures à 2 °C. Certains observateurs citent les efforts de la Chine - devenue premier pollueur mondial - pour verdir son économie. Certes. Mais les émissions de la Chine par habitant dépassent désormais celles de la France ou de l'Espagne. Elles pourraient atteindre le record aujourd'hui détenu par les Américains. Et cela, dès 2017, à en croire une étude publiée le 21 septembre par l'agence néerlandaise d'évaluation environnementale. La conclusion s'impose : il y a urgence à remettre le climat en haut de l'agenda international.
Peu de progrès - au-delà d'avancées très techniques - sont attendus de la rencontre panaméenne. Il est déjà acquis que le sommet sud-africain sera au mieux "uneétape" dans l'élaboration d'un accord global de lutte contre le réchauffement.
Pour une raison simple : les Etats qui, afin de sauver le processus de négociation onusien, ont laissé en suspens l'avenir du protocole de Kyoto dans leur déclaration finale, il y a un an à Cancun, ne sont sans doute pas davantage en mesure de trouver un compromis. Rien n'en donne en tout cas le signal. Les contorsions des négociateurs pour imaginer la formule qui permettra de combler honorablement le vide juridique laissé par la fin de ce protocole - seul traité contraignant les pays industrialisés, hormis les Etats-Unis, à réduire leurs émissions - ont de quoi inquiéter.
Cette situation aurait soulevé il y a seulement deux ans de violentes critiques. Aujourd'hui, elle ne suscite qu'indifférence. Comme s'il n'y avait plus urgence. Certes, les gouvernements ont depuis été rattrapés par d'autres priorités : ralentissement économique, crise de la dette, etc. Au point de mettre les politiques de soutien aux énergies renouvelables sur la sellette.
Les échéances électorales à venir dans plusieurs pays ne contribuent pas non plus à redonner de l'ambition aux responsables politiques. A de rares exceptions près, la lutte contre le réchauffement ne rapporte pas grand-chose dans les urnes.
Pourtant, le diagnostic n'a pas changé. Les émissions de gaz à effet de serre continuent de progresser à un rythme dangereux pour l'avenir de l'humanité. Les compteurs des assureurs, qui enregistrent la récurrence des événements climatiques extrêmes et additionnent les dégâts à indemniser, s'affolent. A Copenhague, en 2009, l'ONU a admis que l'approche consistant à partir d'un objectif à atteindre pour répartir le fardeau entre les nations se soldait par un échec. Le pragmatisme a conduit à accepter un processus du bas vers le haut : chaque pays dit ce qu'il est prêt à faire.
Cette option laisse sceptique. Les engagements de réduction de gaz à effet de serre représentent 60 % de l'effort jugé indispensable pour limiter la hausse des températures à 2 °C. Certains observateurs citent les efforts de la Chine - devenue premier pollueur mondial - pour verdir son économie. Certes. Mais les émissions de la Chine par habitant dépassent désormais celles de la France ou de l'Espagne. Elles pourraient atteindre le record aujourd'hui détenu par les Américains. Et cela, dès 2017, à en croire une étude publiée le 21 septembre par l'agence néerlandaise d'évaluation environnementale. La conclusion s'impose : il y a urgence à remettre le climat en haut de l'agenda international.
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Posté Le : 03/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Midi Libre
Source : www.lemidi-dz.com