Le partenaire français a justifié ses appréhensions par la «précarité juridique très avancée en Algérie puisque malgré les garanties présentées qu'en cas de changement de la réglementation sa part pourrait augmenter au-delà des 50%», a indiqué M. Khelifati. Ce partenaire, sans le nommer, a attendu fin juillet 2010 pour se décider mais a vu que l'Etat algérien n'est pas revenu sur cette disposition, a-t-il expliqué. Le PDG d'Alliance Assurance ne comprend pas les appréhensions des partenaires étrangers car «même lorsqu'ils avaient la possibilité de créer des sociétés à 100% du capital, les gens (investisseurs étrangers) ne se bousculaient pas au portillon». Pour lui, il est vrai que la règle des 51% et 49% devrait s'appliquer aux grands projets d'investissement où il serait possible de faire appel au Fonds national d'investissement (FNI) en ciblant certains secteurs à haute valeur ajoutée.
Cette mesure serait plus judicieuse, selon lui, dans le secteur du commerce avec 51% au lieu des 30% pour la partie algérienne car ailleurs, ce secteur est interdit aux étrangers car il n'y a pas de valeur ajoutée. Il fera remarquer que la règle de 51% du capital pour la partie algérienne et 49% pour le partenaire étranger n'est pas une mauvaise mesure puisqu'elle est de mise ailleurs, mais telle que présentée dans le cadre d'une loi de finances avec des délais très courts peut faire l'objet d'un débat.
Le partenariat initié par Alliance assurance avec cet assureur français lié à un réseau bancaire local, pour la création d'une filiale d'assurance vie à l'horizon 2011, était bien avancé en élaborant le business plan et le protocole d'accord, soit l'aboutissement de discussions qui ont duré près d'une année et demi. En dépit de cela, le PDG d'Alliance Assurance pense conclure «avant la fin de l'année 2010 avec un autre partenaire européen pour l'assurance vie en attendant de passer le cap de la Bourse pour élargir ce partenariat et rien n'exclu le partenariat maghrébin aussi. Il y a plusieurs projets en cours et pourquoi pas ensuite étendre ce partenariat à la partie dommage».
Pour cet assureur, il est clair qu'il cogèrera avec son partenaire car il estime que l'assurance est aussi son métier et refuse l'idée du partenaire «passif». Créée en 2005, Alliance assurance a décroché son premier contrat en 2006. Avec 4% de part de marché, elle est la deuxième compagnie privée en terme de chiffre d'affaires et 7ème sur les 17 existantes, avec ses 120 points de vente et ses 300 000 clients. Elle est la première société d'assurance à lancer l'assistance automobile en Algérie, et s'introduira en Bourse en novembre prochain et sa première cotation de titre est prévue en janvier 2011. Son chiffre d'affaires de 2009, pour une prévision de 2,2 milliards de DA, la compagnie a réalisé 2,850 milliards de DA. En 2010, elle prévoit 3,5 milliards de DA avec une progression de près de 30% par rapport à l'année précédente alors qu'elle a atteint 75% de ses objectifs au jour d'aujourd'hui.
La compagnie a investi près de 600 millions de DA, avec 3% du chiffre d'affaires en budget de communication et près de 10% de la masse salariale à la formation du personnel. Elle emploie 340 personnes et va atteindre jusqu'à 450 travailleurs d'ici la mi- 2011.        Â
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 27/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fella Midjek
Source : www.elwatan.com