Algérie

Le climat des affaires en Algérie s'améliore


Le maintien de la règle 51/49% régissant les investissements étrangers directs (IDE) en Algérie pour les activités d'achat et de revente et aux activités relevant de cinq secteurs, dits stratégiques, serait à l'origine, selon la déclaration 2023 du Département américain sur le climat des affaires en Algérie, du repli des IDE, en Algérie, malgré l'existence des opportunités importantes dans presque tous les domaines.Dans cette analyse, relayée par des médias locaux et étrangers, les Américains mettent en cause la politique du protectionnisme menée par l'Etat, en favorisant les entreprises locales au détriment des sociétés étrangères, ce qui freine les efforts de modernisation, de numérisation, de diversification et de l'ouverture de l'économie algérienne à l'extérieur. Difficile et peu compétitif pour les entreprises étrangères, le marché algérien peine à attirer les capitaux étrangers.Le commerce et l'industrie protégés du pays doivent intégrer le marché mondial tôt ou tard pour faire face à la concurrence et sortir, effectivement, de la dépense de l'économie nationale aux hydrocarbures.
« Certaines réglementations favorisent explicitement les entreprises locales au détriment des concurrents étrangers, et les changements fréquents et imprévisibles des réglementations commerciales ont ajouté à l'incertitude du marché », a précisé le document, évoquant la règle du 51-49% sur l'investissement étranger en Algérie, supprimée pour la plupart des secteurs, sauf pour les activités de production de bien et de service revêtant un caractère stratégique.
« Cette règle peut avoir un impact disproportionné sur les petites et moyennes entreprises (PME), tandis que les investissements importants bénéficient généralement d'une plus grande flexibilité », a expliqué le rapport, évoquant « des allégations » des investisseurs étrangers, selon lesquelles, « les partenaires algériens peuvent parfois refuser d'investir les fonds nécessaires dans les activités de l'entreprise et embaucher des travailleurs non qualifiés ». De son côté, « l'Algérie continue de poursuivre des politiques protectionnistes pour encourager le développement des industries locales. Les politiques de substitution des importations qu'elle emploie ont tendance à générer une incertitude réglementaire, des pénuries d'approvisionnement, une augmentation des prix et une sélection limitée de biens de consommation », indique le rapport, insistant sur l'importance d'un cadre réglementaire stable et cohérent pour les investisseurs étrangers. Comparée aux autres pays de la région, l'Algérie peine encore à attirer les capitaux étrangers, malgré sa position géographique stratégique, la taille de son marché et sa jeunesse. L'Etat tente de pallier aux dysfonctionnements réglementaires, institutionnels et structurels pour améliorer le climat des affaires du pays, en pleine transition économique. La reconstruction de l'économie nationale se fait graduellement. L'ouverture de l'économie nationale est une étape cruciale pour les entreprises nationales et étrangères. La prudence est de mise. C'est légitime dans le contexte actuel.
Les rédacteurs de cette analyse soulignent la double peine des entreprises américaines, confrontées, également, « à des législations de leur propre pays qui les obligent à conserver une participation majoritaire dans les entreprises étrangères pour protéger leurs droits de propriété intellectuelle ». Le Département américain a décrit un climat des affaires difficile et compliqué pour les entreprises américaines en raison de l'instabilité du cadre réglementaire régissant certaines activités, qu'il qualifie de contradictoire.
« Alors que le Gouvernement algérien accueille publiquement les IDE, un climat des affaires difficile, un environnement réglementaire incohérent et des politiques gouvernementales parfois contradictoires compliquent les investissements étrangers », explique le rapport, affirmant qu' « il existe des opportunités commerciales dans presque tous les secteurs, notamment l'agro-alimentaire, les biens de consommation, les énergies conventionnelles et renouvelables, les soins de santé, les mines, les produits pharmaceutiques, l'énergie, le recyclage, les télécommunications et les transports. ».
Des secteurs porteurs qui intéressent les entreprises américaines qui souhaitent, selon ce rapport, plus de flexibilité réglementaire et de soutien aux investisseurs étrangers. « Les responsables du Gouvernement algérien encouragent fréquemment les entreprises américaines à investir en Algérie, en mettant particulièrement l'accent sur l'agriculture, les technologies de l'information et de la communication, l'exploitation minière, les hydrocarbures (en amont et en aval), les énergies renouvelables et les soins de santé », relève le document.
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