Algérie

Le climat des affaires en Algérie peine à s'améliorer sur le terrain selon le FCE



Le climat des affaires en Algérie peine à s'améliorer sur le terrain selon le FCE
Même si le patron du Forum des Chefs d'entreprises (FCE), Reda Hamiani a choisi de « positiver » en mettant en avant la « volonté de changement » du gouvernement Sellal, le climat des affaires ne s'améliore pas de manière significative sur le terrain en Algérie.
L'environnement des affaires reste un vaste chantier à prendre en charge rapidement pour combler les retards empêchant les investissements et donc la croissance de se déployer en Algérie. C'est ce que révèle l'indice créé par le Forum des chefs d'entreprise (FCE) « IFPE 40 » qui évalue tous les six mois les évolutions en matière de performance économique en fonction de 40 critères, a expliqué, mercredi à Alger, Mouloud Hedir, conseiller économique du FCE lors de la présentation du quatrième rapport semestriel d'évaluation du IFPE 40.Créé il y a deux ans, l'indice du FCE pour la performance de l'entreprise algérienne (IFPE 40) livre une évaluation semestrielle du climat des affaires en Algérie grâce à 40 supports retenus dans les secteurs du commerce, de la finance, de l'industrie, de l'exportation, de l'investissement, du droit économique et du dialogue économique. « Chaque support est établit en fonction d'une analyse économique et juridique ainsi que des observations sur le terrain », a expliqué Mouloud Hedir, conseiller économique du FCE. « A partir de ces éléments, nous constatons ce qui change ou ne change pas, ce qui fonctionne ou ne fonctionne et nous établissons une grille d'évaluation ».
Absurdité économique
Reposant sur un système de points négatifs décomptés à partir d'un indice global de 400 points (autrement dit plus l'indice s'approche de 0, plus il est performant) l'IFPE est passé de 400 à 372 points entre janvier 2011 et septembre 2012, a indiqué Mouloud Hedir. Au cours de cette période, huit supports parmi les 40 retenus ont particulièrement attiré l'attention des évaluateurs. Certains en raison de leur « absurdité économique », tels que l'obligation du paiement par crédit documentaire ou l'interdiction d'exportations des produits alimentaires à base de céréales, vivement critiqués par le conseiller économique, d'autres pour leur aspect positif comme la création du couloir vert permettant un dédouanement rapide des marchandises ou l'installation du conseil national de la concurrence fin janvier . Depuis septembre 2012, l'IFPE a progressé à 358 points, a indiqué Mouloud Hedir concluant que «beaucoup de progrès restait à accomplir ».
La "volonté politique" existe
Le président du FCE, Réda Hamiani, a mis en avant la « volonté de changement » manifestée actuellement par le gouvernement. « Lors de notre réunion avec le Premier ministre, la semaine dernière, Abdelmalek Sellal a exprimé son souci de prendre en charge la question de l'amélioration de l'environnement des affaires en Algérie », a déclaré le président du FCE. « C'est une bonne chose et nous ne manquerons pas de suivre la traduction sur le terrain, notamment tout ce qui concerne la réforme des lourdeurs de l'administration », a-t-il poursuivi en rappelant l'échec de la tripartite [NDRL de mai 2011] dont « toutes les bonnes idées mises sur la table sont restées lettre morte jusqu'à présent ». Si cette « prise de conscience heureuse et salutaire des autorités ne s'accompagne pas de mesures concrètes sur le terrain permettant de combler les retards pris par l'Algérie alors nous n'avancerons pas », a-t-il conclu.
Lire aussi : Pourquoi les patrons algériens ne sont pas mécontents du gouvernement
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