Le climat de pourrissement s'installe à l'université Oran 2 ‘Mohamed Ben Ahmed' qui est secouée depuis la rentrée universitaire par de violents mouvements de contestation menés, en toute impunité, par certaines organisations «estudiantines». Le personnel enseignant de cet établissement universitaire monte au créneau pour dénoncer, dans une lettre ouverte adressée au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, un «complot dont le seul but est de détruire l'ordre et le respect des instances, instaurer l'état du chaos et des amalgames» dans cette Université.«L'Université Oran 2, et particulièrement la faculté des Langues étrangères, va de mal en pis, depuis des années, confondant les recteurs et les responsables de tous genres dans un complot dont le seul but est de détruire l'ordre et le respect des instances, instaurer l'état du chaos et des amalgames. Profitant des conjonctures politiques qu'a connues le pays, les organisations syndicales, dites estudiantines, ?uvrent sans relâche à semer le désordre au sein de l'Université. Leur politique est simple : masquer la vérité de leurs intentions malhonnêtes derrière la banderole prônant «l'intérêt de l'étudiant». Leurs annonces sont mensongères, diffamatoires et injurieuses mais apparaissent en toute impunité sur leur page et même dans leurs déclarations dites officielles. Vous lirez avec nous des propos passibles de prison en injuriant des doyens, des vice-doyens. Personne ne sait s'ils possèdent réellement un agrément ou s'ils activent frauduleusement. C'est dans ce climat de peur et de déchéance que le travail universitaire tente de se poursuivre à tel point que l'enseignant rase les murs, se cache, se tait et se fait même acculé par un groupe dit d'étudiants mais qui, au fait, ne représente plus que lui-même. L'étudiant est aussi sous la prise de cette peur et on l'oblige souvent à y adhérer de crainte de représailles», lit-on dans cette lettre ouverte. Plusieurs étudiants, indignés, dénoncent également le recours à la violence par ces organisations : «ils nous obligent de sortir des cours», «ils nous obligent de signer leur tract». «Quoi qu'on dise, ces étudiants sont les premières victimes car leur formation et leur avenir sont compromis. Alors dites-nous M. le ministre que faut-il faire ' Que faut-il attendre pour que les autorités ministérielles interviennent et fassent cesser ces exactions illégitimes ' La mémoire des collègues assassinés dans différentes universités du territoire par des étudiants livrés à la déraison et au culte du moi, plane encore et toujours dans nos esprits. Aujourd'hui, nous dénonçons et plus que jamais ces agissements, nous rejetons fervemment ce genre d'organisations et demandons leur dissolution. La réglementation en vigueur exige, sur le plan de l'éthique, que la moralité des représentants soit infaillible et qu'ils soient désignés pour une durée limitée n'excédant pas l'année par leurs pairs. Ce qui permettra à la tutelle la maîtrise globale de la situation et que l'on consigne à ces organisations les limites administratives et pédagogiques et sanctionner avec fermeté les dépassements, les agissements et toutes formes de violence et d'ingérence.
Sachez qu'aujourd'hui, Monsieur, que nous, enseignants libres et honnêtes, subissons beaucoup d'injustice mais cela ne saurait continuer. Nous avons collectionné les injures et les violences, nous avons accepté l'inacceptable en espérant une amélioration au détriment de notre dignité, mais cette fois-ci tout déborde et nous vous prions, M. le ministre, de bien vouloir intervenir, dans les plus brefs délais, pour rendre à l'enseignant la noblesse de sa mission et de sauver l'avenir de toute une génération de nos étudiants qui sont pris en otages», concluent des enseignants excédés qui craignent désormais le pire pour eux-mêmes et pour leurs étudiants.
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Posté Le : 29/01/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com