Comme une fatalité, on constate que nos routes sont Toujours aussi meurtrières. Près de 2.900 morts et 27.000 blessés, en 10 mois, dans des accidents de la circulation. Des milliers de familles endeuillées chaque année et des centaines de personnes handicapées à vie. Campagne de sensibilisation, prêches dans les mosquées, permis à points…, rien n'y fait. L'automobiliste algérien est-il une race à part ' A voir le comportement sur le macadam, on serait tentés de le croire. Car si de tout temps des man?uvres dangereuses étaient déplorées sur les routes, il semble aujourd'hui que l'exception est devenue la règle pour de nombreux conducteurs. Au volant, ces derniers semblent transformés, comme dans la saga « Transformers » (série de films américains). Dépassements dangereux, voire suicidaires, refus de priorité, utilisation du portable, vitesse excessive, changement de voie sans avertir à travers le clignotant… Et la liste est encore longue de ces comportements contraires au code de la route et défiant tout bon sens et bienséance. Bien sûr, on pourra montrer du doigt les services censés faire respecter les règles à observer au volant. Effectivement, des dépassements sont commis parfois devant des agents de la voie publique sans susciter de réactions. Des conducteurs de bus qui bloquent la circulation, qui s'arrêtent n'importe où, qui s'adonnent à des courses-poursuites au vu et su de tout le monde. Faut-il pour autant occulter que ce que l'on voit sur nos routes reflète aussi une manière d'être de l'Algérie du 21ème siècle ' En effet, on devient de plus en plus agressifs, de moins en moins enclins à respecter les autres. La hogra qui fait sortir des dizaines de milliers d'Algériens dans les rues et que l'on dénonce à tout bout de champ a fini, malheureusement, à n'être plus le fait de l'autre seulement, même inconsciemment. On peut aussi parler d'incivisme. Si le civisme «désigne le respect du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit et de ses conventions», de plus en plus de nos comportements dans le quotidien dénotent de son absence. Paradoxalement, le hirak a montré au monde entier un tout autre visage du pays. Pacifisme, sens des responsabilités et… même respect de l'environnement. Ceci pour dire que les dépassements constatés sont le fait d'une minorité, malheureusement trop visible. Et que tout ceci doit nous alerter car à force de tout banaliser, on finit par encourager ce type de comportements aux conséquences parfois dramatiques.
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Posté Le : 01/12/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Walid
Source : www.lequotidien-oran.com