Algérie

Le CLA parle de «suppression de postes» Les enseignants d?Alger se mobilisent



Une centaine d?enseignants (tous paliers confondus) se sont ressemblés, hier après-midi, devant l?académie de la wilaya d?Alger, pour dénoncer la suppression de postes du secteur de l?éducation, qui se fait, selon les protestataires, «en catimini». Les enseignants répondaient à l?appel lancé par le Conseil des lycées d?Alger (CLA). Cette action, précise le président du CLA, Osmane Redouane, a été décidée pour mettre à nu la politique du ministère de l?Education, qui consiste à réduire le nombre des postes budgétaires et l?offre pédagogique dans l?école publique.Les manifestants scandaient à vive voix «Barakat, barakat, non à la suppression des postes», «On veut de la transparence, rien que la transparence». Les protestataires n?ont pas cessé de revendiquer le dialogue en menaçant de recourir à une grève sans précédent. «Nous allons mobiliser tous les enseignants à travers le territoire national sur la question de la suppression des postes et sur également cette grille des salaires qui n?a pas de sens», a martelé le coordinateur du CLA.Osmane parle de 40.000 enseignants en surnombre, résultat de la suppression de plusieurs matières dans le moyen et le secondaire et la réduction des horaires, dans le cadre de la réforme. Et d?évoquer le cas des 6.000 enseignants des lycées techniques qui sont, selon le CLA, en stand-by. «Certains enseignants des lycées techniques perçoivent leur salaire, alors qu?ils sont à la maison», a précisé Osmane. Le coordinateur principal du CLA a accusé le ministère de l?Education de vouloir casser l?école publique. «La mutation des enseignants en surnombre n?est qu?un début de suppression définitive des postes», a-t-il précisé. Et d?ajouter «sans parler des postes d?enseignants contractuels qui ont été carrément supprimés alors que l?école algérienne enregistre un déficit de 20.000 enseignants de français», a-t-il indiqué. Le chiffre avancé hier par le représentant du CLA ne concorde pas avec celui avancé par le ministre de l?Education, qui a évoqué un surnombre de 26.000 enseignants seulement. S?agissant des 12.000 nouveaux postes budgétaires annoncés par le ministre pour cette année, Osmane dira que «le ministre a précisé que ces nouveaux postes sont destinés principalement pour le Sud, et ce, pour que l?on ne puisse pas vérifier, s?ils existent ou pas». Au sujet de l?éventualité de mener une action commune avec d?autres syndicats tels que le FNTE, l?UNPEF, le CNAPEST pour contester la nouvelle grille des salaires, Osmane Redouane a plaidé pour une réunion de concertation entre les syndicats. «Il y a des enseignants qui n?ont rien compris à ce que leur propose cette nouvelle grille des salaires. Je recommande d?abord qu?il y ait une réunion soit chez la coordination intersyndicale de la fonction publique ou bien chez la coordination syndicale des enseignants pour analyser et vulgariser cette grille, et pouvoir enfin décider une action».


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