Algérie

Le CLA opte pour une grève Attendant toujours son agrément



Le CLA opte pour une grève                                    Attendant toujours son agrément
Le troisième trimestre de cette année scolaire s'annonce perturbé. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) vient d'annoncer la relance de son mouvement de protestation après «l'affront» subi au ministère du Travail.
Des délégués du CLA, du Syndicat national des corps communs de l'éducation et des représentants des travailleurs de la formation professionnelle, du nettoiement et de l'assainissement ont été «priés de patienter encore» pour l'obtention de leur numéro d'enregistrement, fameux sésame permettant à ces quatre formations syndicales d'exercer en toute légalité. «Nous avons été reçus dans une salle d'attente. Un fonctionnaire qui n'avait aucun rapport avec notre dossier est venu nous expliquer qu'il fallait encore attendre. Il nous a donné des explications farfelues, dénuées de toute logique, concernant nos différentes demandes d'entretien avec les responsables chargés de l'étude des dossiers.
Bref, nous avons été humiliés et nous avons le sentiment que notre dossier est renvoyé aux calendes grecques», affirme Mme Belhamel, représentante du CLA. Pour ce syndicat, l'entêtement des responsables du département de M. Louh s'explique par les positions du syndicat. «Nous n'allons pas nous taire. Les représentants du syndicat se réuniront à la fin de cette semaine. Une action sera certainement dégagée», ajoute Mme Belhamel.
Le CLA a déjà annoncé une grève pour exiger une refonte du système éducatif. «Nous avons été empêchés de tenir un débat sur la réforme du système scolaire, les programmes et la violence, d'où la nécessité d'aller vers une grève pour nous faire écouter», déclare un délégué du même syndicat.
Les représentants des trois autres syndicats «mal reçus» hier se disent prêts à soutenir l'action que mènera le CLA. M. Bahari, représentant des corps communs de l'éducation, estime que «la paix sociale, que le gouvernement essaie de maintenir à tout prix, ne peut se faire sans les syndicats autonomes. Nous avons derrière nous une base qui dicte notre programme. Nous ne lâcherons pas notre combat». Ce syndicaliste révèle que des requêtes ont été déposées auprès du Bureau international du travail (BIT) et de l'Organisation internationale du travail (OIT) pour dénoncer la répression et la non-reconnaissance de plusieurs syndicats autonomes. Cette montée au créneau coïncide avec les rencontres entre le ministère de l'Education nationale et les syndicats autonomes concernant l'amendement du statut particulier des travailleurs de l'éducation.
Plusieurs syndicats ont exprimé leur déception face à l'attitude du ministère, qui «continue d'ignorer les propositions des partenaires sociaux concernant le plan de carrière, la gestion des promotions et autres aspects liés à l'évolution de chaque catégorie de travailleurs du secteur».


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