Une journée de grève a été observée, hier à Alger, par des enseignants du Conseil des lycées d'Algérie pour réclamer la satisfaction de leurs doléances.Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a observé, hier, une journée de grève, suivie d'un rassemblement en face de l'annexe du ministère de l'Education nationale, à Ruisseau (Alger), pour dénoncer «la fuite en avant» de la tutelle face aux doléances des enseignants. Sous une pluie battante, debout face à cet édifice public, une cinquantaine d'enseignants et enseignantes affiliés au CLA, scandaient à tue-tête : «Nous sommes résistants, nous refusons la médiocrité.»Les protestataires ont également brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «Face à la marchandisation et au mercantilisme, il est nécessaire de défendre l'école publique de qualité et la démocratisation authentique de l'enseignement», «Où va l'école algérienne '» Si elle vise à tirer la sonnette d'alarme sur une situation qualifiée par les protestataires de «critique», cette action se veut une manière de faire pression sur la première responsable du secteur, d'autant qu'elle intervient à la veille d'une rencontre entre les deux parties, prévue le 15 novembre. «En dehors des revendications socioprofessionnelles, on est là pour dénoncer les conditions de travail des enseignants», nous a déclaré Idir Achour, secrétaire général du CLA. Par «conditions», notre interlocuteur entend la surcharge des classes, la violence en milieu scolaire, l'insécurité, le manque d'encadrement pédagogique et le phénomène du harcèlement sexuel.M. Achour a saisi cette occasion pour condamner ce phénomène que subissent les enseignantes de la part de certains inspecteurs de matière et directeurs de l'éducation ; il exige de la tutelle l'ouverture de cellules d'écoute pour les victimes de ces harcèlements. La ministre de l'Education nationale, Mme Benghebrit, rencontrera les syndicats du secteur à partir du 15 novembre, et ce, pour la troisième fois depuis le mois d'août dernier.Le CLA souhaite que «ces prochains rounds de discussions entre les syndicats et la tutelle soient une occasion de se pencher sérieusement sur les véritables problèmes, car on ne veut pas de pourrissement dans le secteur», indique Idir Achour.Le CLA n'est pas «convaincu» par les annonces de Mme Benghebrit qui déclarait, il y a quelques jours, que 90% des revendications des enseignants sont satisfaites. «Il faut que ce soit un écrit sur du papier», estime M. Achour.Sur la réforme de la réforme du système éducatif, le syndicat estime que «le sauvetage de l'école algérienne est une responsabilité nationale et ne doit pas reposer uniquement sur une partie ou un secteur». Et pour Idir Achour, cela ne veut nullement dire que le CLA ne soutient pas la réforme pédagogique telle qu'elle a été lancée par la première responsable du secteur. «Nous avons adhéré au principe de ??la réforme de la réforme'' sur son volet pédagogique, notamment la démarche de concertation et de débat dont nous attendons les décisions dans les prochains jours, mais pour sauver l'école, il faut l'implication des autres secteurs», précise-t-il.Outre un statut particulier «digne des enseignants du secondaire», le CLA revendique une politique salariale plus adéquate, des retraites après 25 ans de service, la mise en place d'un plan de recrutement d'urgence pour les différents postes et l'organisation de concours.
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Posté Le : 11/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabah Beldjenna
Source : www.elwatan.com