Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) soutient les mouvements de lutte des travailleurs de différents secteurs et dénonce le comportement «irresponsable» et répressif des autorités envers les contestataires pacifistes.
Le syndicat a vivement réagi dans un communiqué de presse contre les actes irréfléchis des autorités envers les contestataires qui ne demandent que leurs droits légitimes, à savoir le droit au logement, au travail, aux libertés syndicales, à la santé et à l'éducation.
Cette «atteinte» aux libertés d'expression et au droit d'organiser des manifestations va engendrer, selon le syndicat, «des conflits entre gouvernés et gouvernants, qui ne répondent pas aux aspirations de la population à la veille des élections législatives». Il estime qu'avec toutes ces perturbations socioéconomiques, les deux dates charnières dans l'histoire de l'Algérie souveraine, à savoir les législatives et la célébration du cinquantième anniversaire de l'Indépendance vont passer inaperçues aux yeux de la majorité des citoyens issus de la couche sociale défavorisée et qui continuent à souffrir «d'injustice sociale».
Ainsi, à quelques jours des élections législatives, des troubles sociaux, politiques et économiques sont enregistrés. Selon le même document, ces faits sont marquants et interpellent le soutien de toutes les organisations syndicales.
Il s'agit en premier lieu du cas de Abdelkader Kherba, un chômeur, militant au sein du Comité national des chômeurs, arrêté et incarcéré à la prison de Serkadji pour avoir manifesté à Alger aux côtés des greffiers qui revendiquaient l'amélioration de leurs conditions de vie.
Le tribunal de Sidi M'hamed l'a condamné à trois ans de prison ferme. En deuxième lieu, le licenciement abusif de 17 parmi les 27 salariés du complexe de Cevital de Béjaïa pour avoir observé une grève. En troisième lieu, la grève de la faim, depuis 3 jours, de quatre personnes à Sidi Bel Abbès qui réclament leur relogement.
Face à cette situation «catastrophique» marquée par un grand mouvement de protestation, le CLA ne peut rester indifférent. Il affiche sa colère contre cette «injustice» et contre le «mépris et l'indifférence» des autorités en direction de citoyens démunis privés de leurs droits.
Le syndicat autonome appelle à l'unification des rangs de toutes les organisations syndicales et s'engage à travailler en commun avec les organismes nationaux, régionaux et internationaux pour faire respecter les droits des citoyens algériens.
Disposé à soutenir tous les travailleurs qui luttent pour leurs droits, il annonce sa mobilisation pour la libération immédiate de Abdelkader Kherba. En conclusion, le CLA se dit persuadé que»le respect des droits économiques, sociaux et culturels est indissociable de celui des droits civils et politiques».
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Posté Le : 29/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira A
Source : www.letempsdz.com